Vers la résorption de la fracture numérique?

p1050189.JPGL’actualité électorale et la farce du raccordement ADSL « techniquement impossible » de Sainte-Eulalie de Cernon dans l’Aveyron, mais réalisé pour le passage du « ministre candidat » puis retiré après l’annulation de son déplacement, m’amène à revenir sur les solutions mises en oeuvre pour résoudre la fracture numérique.

Face à la réticence des opérateurs en milieu rural, à reconnaitre l’importance des zones blanches (ainsi France Télécom considère qu’une commune est couverte dès lors qu’un seul abonné de la commune est raccordable en ADSL, même si 90% de la commune ne l’est pas …) un certain nombre de collectivités locales ont pris le problème à bras le corps.
Les solutions choisies sont variées, la Manche a retenu le Wifimax permettant un débit de 5 fois le Wifi classique, le Haut Rhin le Wimax pour couvrir 90% de la population à 2 Mo, les choix de la Seine et Marne (60 millions d’euros pour déployer du Wimax, du Wi-Fi, du CPL et de la fibre optique) sont intéressants et bien illustrés par un petit diaporama du journal du net qui présente les différentes techniques retenues.
La région Bretagne a cédé sa licence Wimax à Rennes Métropole qui regroupe 37 communes et où résident un bon millier d’agriculteurs. Celle-ci a choisi d’utiliser les possibilités de la délégation de service public (la DSP consiste à faire établir et exploiter un réseau par un opérateur d’opérateur, conformément à la loi) en lançant un appel d’offre avec un objectif de 2 Mo pour tous et la réutilisation des infrastructures existantes des différents opérateurs. Après déploiement de la fibre optique entre les différentes installations existantes il suffira de 5 antennes Wimax pour couvrir toutes les zones blanches du territoire de Rennes Métropole. Les premiers utilisateurs devraient être desservis avant Juin 2008.

Encre RFID invisible pour l’identification électronique des animaux. Blogs video des syndicats agricoles

Les moutons (et autres animaux) pourront être identifiés RFID sans qu’on le remarque.
Une start-up du Missouri Somark Innovation vient de tester une encre de technologie RFID (Radio Frequency Identification) passive, sans puce et biocompatible. Elle fournit un marquage sans qu’il soit désormais nécessaire d’implanter une puce.
L’encre appliquée par collage ou tatouage, sans qu’il soit nécessaire de tondre l’animal, sèche en 10 secondes, et peut être détectée jusqu’à environ 1,2 mètre. D’après ses concepteurs Ramos M. Mays et Mark C. Pydynowski le prix de revient sera de l’ordre du 1/10 du prix d’une puce RFID actuelle.

A l’occasion des élections des Chambres d’agriculture, Le Télégramme de Brest a pris une initiative intéressante en ouvrant des blogs avec enregistrement vidéo pour chaque liste dans les quatre départements bretons.

3 thèmes (l’installation, le soutien à l’agriculture, agriculture et société), sont en ligne un quatrième (Concentration, agrandir ou installer ?) sera en ligne le 25 janvier ; chacun comporte une interview par syndicat (par ordre alphabétique) :

L’installation

Le soutien à l’agriculture

Comment concillier agriculture et société ?

Des moutons et des hommes RFID, des baskets GPS et Robucar.

Troupeau de moutons

La prise de position d’un berger illustre parfaitement les propos de Remi Mer en fin de journée Tic-Agri sur sa vision de l’agriculture technologique qui se trouve au coeur de tous les débats à venir, parce qu’elle touche au vivant et donc à l’humain.
Cette communication de Nicolas Bonanni, très documentée, avec de nombreuses références bibliographiques, développe une position hostile à l’identification électronique des animaux car pouvant être étendue aux humains.

Que dire alors des baskets GPS. On peut les voir comme un élément de traçage (flicage) ou comme un moyen de donner une alerte en cas de besoin dans un champ loin de la ferme …

Le Cemagref travaille sur un robot capable de suivre de manière autonome un itinéraire défini par SIG; développé à partir d’un véhicule électrique ROBUCAR tout terrain de la socité Robosoft, il intégre pour le moment des capteurs GPS RTK, vision (couleur) et d’odométrie (estimation de la position d’un véhicule en mouvement) de Robosoft, mais pas d’outil de travail. Le guidage assure une précision de l’ordre de 5 cm. La vidéo disponible en ligne montre une de ses premières sorties au Cemagref de Clermont-Ferrand

Robot dans les champs et météo belge

Robot tueur de mauvaise herbes

Un robot tueur de mauvaises herbes … le summum de l’agriculture de précision ?

Météo France grignoté par les services belges chez les agriculteurs.

Deux caméras, deux bras, quatre roues, une couverture en panneaux solaires, une liaison wifi, et voilà un PC avec 80 GO qui fait la chasse aux mauvaises herbes. A 6 km heure le robot des chercheurs de l’Université de l’Illinois Urbana-Champaign détecte et reconnaît les mauvaises herbes, d’un bras sectionne la tige et de l’autre y verse quelques gouttes d’herbicide ; on ne peut être plus précis ni plus économe ; le traitement se fait pied par pied, sans traitement sur le sol donc moins de volume et de poids à transporter.

La météo en ligne est le premier service internet utilisé par les agriculteurs nous a confirmé l’enquête Agrinautes, de NTIC Agri Conseil. Si Météo France est le site le plus regardé, il faut noter que les services de notre météo nationale ne sont utilisés que par 50 % des agrinautes, un bon tiers du trafic est fourni par Météo service (service météorologique privé belge) au travers des éditeurs (Pleinchamps, La France Agricole) Terre-net et Web-agri diffusant les deux. Le monopole national a bien vécu avec le net, la concurrence permettant d’offrir de plus en plus de services aux exploitations.