Vers la résorption de la fracture numérique?

p1050189.JPGL’actualité électorale et la farce du raccordement ADSL « techniquement impossible » de Sainte-Eulalie de Cernon dans l’Aveyron, mais réalisé pour le passage du « ministre candidat » puis retiré après l’annulation de son déplacement, m’amène à revenir sur les solutions mises en oeuvre pour résoudre la fracture numérique.

Face à la réticence des opérateurs en milieu rural, à reconnaitre l’importance des zones blanches (ainsi France Télécom considère qu’une commune est couverte dès lors qu’un seul abonné de la commune est raccordable en ADSL, même si 90% de la commune ne l’est pas …) un certain nombre de collectivités locales ont pris le problème à bras le corps.
Les solutions choisies sont variées, la Manche a retenu le Wifimax permettant un débit de 5 fois le Wifi classique, le Haut Rhin le Wimax pour couvrir 90% de la population à 2 Mo, les choix de la Seine et Marne (60 millions d’euros pour déployer du Wimax, du Wi-Fi, du CPL et de la fibre optique) sont intéressants et bien illustrés par un petit diaporama du journal du net qui présente les différentes techniques retenues.
La région Bretagne a cédé sa licence Wimax à Rennes Métropole qui regroupe 37 communes et où résident un bon millier d’agriculteurs. Celle-ci a choisi d’utiliser les possibilités de la délégation de service public (la DSP consiste à faire établir et exploiter un réseau par un opérateur d’opérateur, conformément à la loi) en lançant un appel d’offre avec un objectif de 2 Mo pour tous et la réutilisation des infrastructures existantes des différents opérateurs. Après déploiement de la fibre optique entre les différentes installations existantes il suffira de 5 antennes Wimax pour couvrir toutes les zones blanches du territoire de Rennes Métropole. Les premiers utilisateurs devraient être desservis avant Juin 2008.