25 ans après le lancement de l’annuaire électronique, en 1989 à Caen, France Télécom ferme le 3611 fin mars.
Aujourd’hui, le service reçoit encore 200 000 à 300 000 connexions par mois, contre 5 à 6 millions dans les années 1990.
Il resterait 1 million de minitel encore en service.
En 2005 un Minitel, ne valait déjà plus qu’un poulet : les Fermiers de Loué, dans la Sarthe, offraient un poulet à chaque gentil donateur d’un minitel (Minitel 2), pour équiper leurs nouveaux adhérents
Cependant, le Minitel est loin d’être mort. Ceux qui pronostiquaient sa disparition prochaine devront encore attendre. Aujourd’hui, France Télécom n’envisage pas d’arrêt du Minitel avant l’horizon 2011.
Les courbes d’audience de l’annuaire électronique et du site Internet pagesjaunes.fr se sont croisées en 2003. Dans le secteur agricole ce n’est qu’en 2007 que les consultations internet des éleveurs ont dépassé les accès Minitel sur les services des ARSOE.
Il reste aujourd’hui (en dehors de la météo) une vingtaine de services minitel agricoles, dont une quinzaine à destination des éleveurs, soit moitié moins qu’il y a 2 ans.
L’enquête Agrinautes 2008, en cours de dépouillement, nous montre que 9% des éleveurs, qui pourtant sont aussi équipés d’un accès internet, utilisent encore le Minitel (ils étaient 15% en 2007). Les cultivateurs et les viticulteurs sont encore moins nombreux : 5% ( 10 % l’année précédente)
Ainsi le Minitel fait de la résistance là où de bonnes applications l’avaient imposé en agriculture.
Pour qui n’a pas l’ADSL et n’est donc pas connecté en permanence, il est bien plus simple et rapide d’allumer le Minitel et de numéroter, au lieu d’allumer l’ordinateur, lancer Windows, le modem, se connecter..
“Par rapport à un ordinateur, le Minitel a l’avantage d’être résistant, de s’allumer en une dizaine de secondes, et il n’a jamais été attaqué par un virus informatique”, observe Guy Cronimus, responsable du marketing des kiosques chez France Telecom.