Interview de Christian Gentilleau à l’ACTA : les grandes tendances dans l’usage des services agricoles en ligne par les Agrinautes en 2008.
Mois : mai 2009
Agrinautes êtes-vous innovateurs ? Méthodologie 2008/09
Vidéo de présentation de l’enquête 2008/09 « Agrinautes êtes-vous innovateurs ? » par Christian Gentilleau.
Netvibes Ticagri : un portail des flux d’informations agricoles.
Depuis 3 ans j’utilise le service de pages d’accueil personnalisées Netvibes.
Avec Netvibes j’ai organisé une présentation par onglet des flux de contenus agricoles que je consulte.
« Netvibes Ticagri « vous permet un mode d’accès aux dernières informations du web agricole mises en ligne par les uns et les autres.
Ces flux sont accessibles par domaine; en cliquant sur les différents onglets vous accédez à ma veille informationnelle, avec ses sites, ses blogs, ses médias…
Les contenus présents ici sont le plus souvent des flux RSS, mais aussi des vidéos et des photos
Attention soyez patient si votre débit est faible, Netvibes doit charger une cinquantaine de flux.
Ticagri ne fait donc que recenser ces contenus et n’en est pas responsable.
De même « Netvibes Ticagri « ne prétend pas être exhaustif et s’enrichira d’autres onglets, d’autres flux.
N’hésitez pas à m’envoyer vos commentaires, vos remarques, vos découvertes sur ce Netvibes et sur le web agricole à contact@tic-agri.com
Bonne navigation !
PS. Netvibes a été créé par un Français, Tariq Krim et dans la compétition des services de pages d’accueil personnalisées, Netvibes fait face efficacement à My Yahoo, iGoogle et Cie.
40 000 tracteurs à vendre sur la toile ?
En complément de mon précédant billet j’ai noté le nombre d’annonces annoncées sur chaque site :
Agriaffaires 87 500 dont 18 000 tracteurs
Terre-net Occasions 41 600 dont 13 800 tracteurs
Le Mag 28 500 dont 6 200 tracteurs (extraites de la base d’Agriaffaires)
AgricultureAnnonces La France Agricole 23 000 dont 9 700 tracteurs
Mascus 15 600 annonces
Materiel Agricole 7 300 dont 2 400 tracteurs
Réussir direct-affaires 5 600 dont 2 200 tracteurs
Annonces Pleinchamp 3 600 dont 2 000 tracteurs
Agri engin 200 annonces dont 25 tracteurs
Forte concurence entre les portails pour les petites annonces
90% des Agrinautes utilisent les services de petites annonces agricoles en ligne (enquête 2008/09 NTIC Agri Conseil, IDDEM), une forte progression d’une année sur l’autre.
Sans être éditeur de presse, Agriaffaires, pionnier, rescapé de l’éclatement de la bulle internet, avait fait le choix d’un service spécialisé. Depuis il est devenu le leader incontesté de la branche (plus de 1 700 000 visites mensuelles et plus de 20 pages par visite d’après l’OJD).
Après Terre-net, qui l’année dernière avait individualisé son service en lançant Terre-net occasions, Pleinchamp avec annonces-pleinchamp. et la France Agricole avec AgricultureAnnonces font de même.
Il est difficile de se faire une idée du trafic des uns par rapport aux autres (seuls Agriaffaires, Le MAG avec 87 000 visites et Matériel Agricole avec 60 000 visites, sont à l’OJD).
En revanche, l’enquête Agrinautes apporte une vue précise sur le lectorat de chacun des sites et les résultats ne sont pas forcément les mêmes d’un système de production à un autre, suivant les niveaux de formation, les débits internet, …
La course à l’audience amène les sites à innover, à se distinguer. Plusieurs sites proposent des services d’assurances et de financement (Agriaffaires, Pleinchamp), ou d’observations des prix du marché (Agriaffaires, Terre-net Occasions) il faut noter un service de transport sur Agriaffaires, une géolocalisation cartographique sur Pleinchamp, la séparation des annonces individuelles de celles des concessionnaires et une situation des ventes concrétisées la veille sur Terre-net Occasions.
Autant de facilités avec lesquelles la presse papier ne joue pas à jeu égal.
Or les services de PA (Petites Annonces) qui constituent une ressource importante pour la presse agricole sont également une source de financement pour les portails internet.
Fracture numérique : les habitants de Tréflévenez montent « un réseau rural » (RAN) pour couvrir la zone blanche de leur commune.
Un RAN (Rural Area Networks) est un réseau informel d’habitants qui se regroupent autour de connexions sans fil (Wifi). Ils montent eux-mêmes leur réseau dont ils sont responsables et deviennent ainsi leur propre fournisseur d’accès internet.
Las d’attendre les opérateurs, une quinzaine d’habitants de la commune de Tréflévénez (280 habitants) se sont regroupés fin 2008 en association pour étudier les possibilités techniques et financières de créer leur propre réseau.
L’association TréflévéNet, a préalablement évalué les solutions alternatives existantes et consulté les différents fournisseurs du marché (traditionnels et alternatifs). France Télécom qui proposait d’installer un NRA (noeud de raccordement d’abonnés) dans la commune a été très vite été écarté à cause de son coût très élevé. Toutes les possibilités ont été étudiées dont celle du satellite. Finalement, et après de nombreux échanges avec le seul RAN de Bretagne (lekermeur.net), la technologie Wifi est retenue.
Concrètement, un pont réseau de plus de 2 km entre la commune voisine couverte par le haut débit et Tréflévénez est tout d’abord réalisé ainsi que l’ouverture et l’installation d’une ligne servant de point d’entrée.
Le backbone est ensuite installé et chaque foyer adhérent à l’association est équipé d’une antenne-routeur. Un abonnement haut débit de la société CELESTE est alors choisi (ADSL garanti 18 Mb/s) pour permettre à chaque foyer de bénéficier d’un débit minimum initial de 1,5 Mb/s. L’ensemble représente un investissement de 4500 €.
L’administration et la maintenance du réseau sont assurées par une équipe technique de l’association TréflévéNet.
Pour y accéder, le droit d’entrée est de 150 € et l’abonnement mensuel est de 25 €. L’association gère aujourd’hui 14 abonnés dont 2 agriculteurs (sur la dizaine que compte la commune).
Pour Loïc Plassart, ingénieur et animateur de l’association, « un réseau comme le nôtre peut effectivement rendre de grands services aux zones souvent isolées que sont les exploitations agricoles. J’ajoute que les bâtiments et installations généralement existantes (hangar, silos, etc.) constituent des points hauts permettant de réaliser aisément des liaisons hertziennes entre sites. Nous utilisons d’ailleurs le sommet d’un hangar agricole pour héberger un relais… ».
Pourquoi cette réalisation ne donnerait-elle pas de nombreuses idées aux Agrinautes en RTC qui attendent avec impatience le haut débit ?