Pour compléter mon billet, vous trouverez un reportage du MondeInformatique.frsur la journée Techforfood du 25 février dernier.
Sur le site Techforfood de TVAgri vous pouvez également visualiser 5 vidéos de cette journée consacrée aux développements des TIC dans les pays émergents avec cette année un focus sur l’Inde.
Nokia a présenté à Tech For Food un modèle de PDA entrée de gamme pour les pays émergents associant un contenu agricole fourni par des partenaires.
« Informer, impliquer, donner de la puissance : fournir des services pour combler le fossé numérique« . Telle est la devise de Nokia en matière de services destinés aux marchés émergents.
« Nokia Life Tools »est une gamme de services d’informations par SMS, composée de trois services : agriculture, éducation et astrologie.
Les agriculteurs pourront obtenir quotidiennement des prévisions météo, les derniers cours des marchés des principaux produits agricoles, les prix d’achat des semences, des engrais des pesticides, ainsi que des informations techniques sur les intrants et les techniques de production.
L’objectif est essentiellement de renforcer le pouvoir de négociation des paysans et d’éliminer la dépendance aux intermédiaires connus pour véhiculer des informations erronées aux dépens des agriculteurs.
Reuter Markets Light est le partenaire de contenus pour les applications agricoles.
Terminal Nokia d'entrée de gamme pour les pays émergents présenté à Tech For Food
L’application Nokia Life Tools va être lancée au prochain trimestre en Inde avec deux terminaux, le Nokia 2323 classic et Nokia 2330 classic, qui comportent également une radio FM.
Nokia qui possède une usine récente près de Madras compte ainsi se rapprocher de l’objectif fixé par le gouvernement d’un terminal à 10 Euros !
Le service a une interface “rich media” mais tout se fait par le biais de SMS afin de garantir le fonctionnement du service partout où le téléphone mobile fonctionne, sans avoir à configurer aucun paramètre ou à prendre en compte la couverture GRPS.
Nokia reprend ainsi le modèle économique d’Apple qui associe terminal et vente de contenu avec iPhone et iTunes Store.
En Inde ce modèle passe par l’envoi de SMS publicitaires auxquels les Indiens sont déjà habitués.
L’Inde compte aujourd’hui 360 millions de téléphones mobiles soit un taux d’équipement de 30% de la population. Le marché fonctionne essentiellement avec des cartes prépayées dont le faible prix est compensé par la publicité.
Concrètement en Inde vous recevez plusieurs SMS de pub par jour et vous avez un court message vocal de pub quand vous vous connectez pour appeler.En contrepartie cela ne vous coûte que 100 roupies de l’heure soit 1,5 Euros !!!
Quelques photos pour illustrer une agriculture de contraste à la fois dans le 19 ème et le 21 ème siècle.
L’Inde est couverte de relais et les mobiles fleurissent dans toutes les campagnes, le coùt des communications (0,015 euro par appel) est à la portée de 50% de la population (celle qui a plus d’un euro par jour pour vivre).
Ainsi alors que nous étions dans une réserve sur un radeau avec des femmes qui rapportaient du bois mort, nous avons été surpris d’entendre une sonnerie et de voir l’une d’elles sortir un téléphone de dessous son sari.
L’agriculture indienne se modernise très vite. Il y a deux ans, je n’avais vu que quelques tracteurs , cette année j’ai vu des dizaines de tracteurs et des moissonneuses. Les indiens juxtaposent mécanisation et maintien de travaux manuels ; par exemple après un labour et un semis mécanique du riz on procède à un éclaircissement manuel par les femmes.
Vélos Wifi » et « datamules » ou la réduction de la fracture numérique à l’Indienne.
Enfin un numéro unique, actif et commun à tous, pour chaque exploitation agricole; un vrai progrès au service de l’agriculteur, pour simplifier les échanges et éviter les multiples ressaisies.
Lors du débat final, après la présentation de Rémi Mer j’avais cité la réalisation des « vélos wifi » en Inde, comme exemple de solution originale adaptée aux contraintes et atouts locaux (les bas salaires par exemple) pour pallier la fracture numérique, à l’adresse www.unitedvillages.com vous trouverez une vidéo (sans son !) et un pdf, qui vous donneront une idée de cette organisation avec carte pré-payée, PC dans les villages et utilisation des modes de transports existants ou ajout de navettes motocyclettes (un disque dur et une antenne Wifi sur le porte-bagages, comme les livreurs de pizza) permettant de faire passer le facteur numérique jusqu’à 3 fois par jour.
Pourquoi, dans nos campagnes, qui bénéficient de nombreuses implantations agricoles (publiques, coopératives ou privées) ne pas monter un réseau haut débit ADSL, Wimax, s’appuyant sur ces différentes localisations, pour permettre à chaque exploitation de bénéficier des nouveaux services, inutilisables en simple RTC ? Qu’en pensez-vous ?
Le numéro Insee « SIREN » (9 chiffres) a été retenu comme numéro unique pour tous les formulaires du ministère de l’agriculture à partir de 2007. La mise en oeuvre de ce numéro unique, était indispensable pour permettre de relier rapidement les différentes « chapelles institutionnelles agricoles » qui ont chacune leur numéro ; ce préalable étant réalisé il n’y aura plus d’excuse valable à la question toujours renouvelée par les exploitants : « pourquoi dois-je saisir x fois la même information ? »
L’entité entreprise agricole a été définie et normalisée, permettant de simplifier le travail de l’agriculteur et de ses partenaires qui vont pouvoir échanger plus facilement les informations et permettre un développement rapide de nouveaux services pour l’agriculteur. A l’adresse http://projetgiea.fr vous trouverez un document pdf avec la normalisation des éléments permanents de l’exploitation agricole qui s’applique maintenant à tous.