Arrivée des constructeurs de machines à traire (et robots) sur le marché des logiciels de gestion de troupeau.

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Mes résultats sont-ils bons ?

L’élément nouveau du Space de cette année réside dans l’arrivée des constructeurs sur le marché des logiciels de suivi et gestion de troupeau sur le terrain des éditeurs spécialisés (controles laitiers, Isagri, …).

Ainsi Boumatic lance un logiciel de suivi de troupeau, Smartdairy, simultanément en Europe et aux USA.

PackoFullwood présente un “minilab” analyseur de lait (TB, TP, Cellules, lactose, sang, …) avec logiciel de suivi.

Lely propose une gestion de la distribution des concentrés à la vache, en fonction du coût de l’aliment, du prix du lait et de la réponse de la vache… au kg de concentré supplémentaire. Les éleveurs ont également accès à une comparaison en ligne avec les autres éleveurs utilisant le même système.

Agrinautes êtes-vous innovateurs ? Evolutions probables des équipements et des usages dans les années à venir.

Interview de Christian Gentilleau à l’ACTA :

Evolution des usages et des équipements dans les prochaines années.

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1er réseau coopératif de MtoM en agriculture : La CUMA des viticulteurs de Saint Emillion met en place un réseau de collecte d’informations sans fil de machine à machine.

Logo CUMA

Pour optimiser la collecte des eaux usées des chais de ses 250 adhérents, la CUMA des effluents vinicoles de Saint Emilion a mis en place une gestion automatisée, sans fil, du suivi des niveaux des cuves.

Chaque cuve est équipée d’un système « sondes + modems », livré clés en main aux adhérents de la coopérative, « Kit » qui s’adaptent à tous les modèles de réservoirs.

La centralisation des données et leur traitement, via le réseau mobile GSM, est entièrement automatisée. Une négociation avec Bouygues Telecom a permis de renforcer la couverture GSM sur la zone de Saint Emilion, pour joindre les exploitations de tous les adhérents.

Les modems collectent quotidiennement les données des sondes de remplissage des réservoirs des différents chais et les transmettent de nuit au centre de contrôle. Ce dernier optimise les tournées des camions de collecte des eaux usées jusqu’à la station d’épuration, construite pour traiter les effluents de 2000 ha.

La société  Erco & Gener a adapté un modem aux conditions climatiques et aux exigences particulières de l’application, notamment d’humidité et de température avec une plage de -10° à +55°.

Ce type d’applications M2M (objets communicants reliés à des réseaux cellulaires) devrait se développer rapidement dans la filière agricole, pour optimiser la logistique des livraisons et des enlévements.

Agrinautes 2008 quel service faut-il ajouter à Internet ?

Cette année l’enquête 2008 « Agrinautes êtes-vous innovateur » comporte une question proposée par ceux qui ont répondu l’année dernière :

« Quel service faut-il ajouter à Internet pour créer une vraie solidarité entre agriculteurs, alors que nous sommes de moins en moins nombreux ? »

Comment les agriculteurs utilisent-ils Internet en 2008 ? le GPS ? la cartographie ? les sites de vente ? les prévisions météo ? Quels sont les services qui font gagner du temps ? Les plus utilisés ? Ceux qui manquent ? …

Pour répondre à toutes ces questions, et à bien d’autres, NTIC-Agri Conseil mets en ligne la troisième édition de la grande enquête « Agrinautes êtes vous innovateurs ?« 

En 1/4 d’heure, tout exploitant agricole peut ainsi faire un point sur sa pratique de l’Internet, des outils de l’agriculture de précision, son équipement NTIC, l’utilisation de services, des logiciels, les services attendus ….
Une synthèse des résultats est envoyée à tous ceux qui laissent leur adresse email à la fin du questionnaire.
Les années précédentes , plus de 900 personnes ont répondu à chaque enquête.

Cette enquête est importante car elle est indépendante et bien relayée par les différents portails agricoles.

Si vous êtes exploitant agricole, n’hésitez-pas à y répondre. Chaque avis compte. Agrinautes êtes vous innovateurs ?

Une dizaine de robots de traite sur le Space. Les constructeurs annoncent un emballement de la demande.

Astronaut Lely Robot RDS SAC Technologie Lely (Lely et PackoFullwood) Bras Idento ( Christensen et Boumatic)

La présentation du premier robot de traite (l’Astronaut de Lely) avait été l’attraction du Space en 1998, 10 ans après,  plus de 10 stalles de toutes marques y étaient exposées traduisant ainsi l’explosion du marché français.

Le premier robot a été installé en France en 1992 et en 1998 on n’en comptait encore que cinq. Les installations nouvelles qui n’avaient vraiment décollé  qu’en 2005 se sont très rapidement accrues depuis l’automne 2007.

En un an le parc installé est passé de 1 000 à 1 800 stalles environ, soit une croissance de 80%. Les constructeurs  annoncent environ 700 commandes qui vont être installées dans les mois qui viennent. Actuellement quasiment tous les constructeurs ont des offres de traite automatique.

Si Lely (1 000 installations environ) détient toujours plus de 50% du parc installé, il faut noter la montée en charge très rapide de Delaval (autour de 500 VMS) grâce à son réseau de concessionnaires. WestfaliaSurge (Robot Titan) représente le 3ème parc installé en France (200 stalles environ) depuis la reprise de RMS. PackoFullwood est également présent avec Merlin construit sur une technologie Lely. Boumatic est le dernier entrant sur le marché français avec son bras Proflex, bâti sur un robot industriel du Suédois Motoman comme celui du Danois Idento, de SAC Christensen, dont nous connaissions déjà une dizaine de  Rds Futureline en France.

Le contrôle laitier chiffre aujourd’hui à environ 3% le nombre de ses adhérents équipés d’un robot de traite et Michel Sady le directeur de la structure du Calvados estime que  le taux d’équipement en traite automatique devrait grimper à 8 % dans les 3 ans. Ce qui laisserait encore l’élevage laitier français loin derrière les Hollandais qui ont déjà dépassé les 10% de leur vaches traites automatiquement.

Conférence de presse sur les résultats de l’enquête « Agrinautes » avec la participation de l’OJD.

Enquête Agrinautes

Qui sont les Agrinautes ?
Quels sont leurs équipements technologiques ?
Quelles sont leurs pratiques du Web-agricole ?
Quelles évolutions par rapport à 2006 ?
Quelles sont leurs attentes ?
Quels sont les sites les plus consultés ?

Vendredi 23 mai de 9h30 à 12h00 à la Maison Nationale des Éleveurs, 149 rue de Bercy, PARIS, Métro Bercy ou Gare de Lyon.
Présentation des grandes lignes des résultats 2007 par Pierre MARIN (IDDEM) et Christian GENTILLEAU (NTIC AGRI CONSEIL)

L’enquête 2007 « Agrinautes êtes-vous innovateurs ? », avec 800 réponses à une centaine de questions entièrement consacrées aux Technologies de l’Information et de la Communication, permet de dresser une carte des usages et besoins des agriculteurs en 2007 ainsi que leur évolution par rapport à l’enquête 2006.

Cette enquête extérieure aux différents portails permet, entre autre, de positionner l’audience des différents services de l’internet agricole domaine par domaine (Météo – Cours et marchés – Actualités agricoles – Achats professionnels – Petites annonces – Informations techniques – Données d’élevage – Données des cultures – Images satellites – Sites administratifs – Moteurs de recherche – Formations – Newsletters) et de mesurer les évolutions d’une année sur l’autre.

Cette présentation sera suivit d’une intervention de Jean-Paul DIETSCH (Responsable du Bureau Internet OJD) : rôle de l’OJD et les différents outils de mesure. Elle devrait permettre d’éclairer et de poursuivre la discussion qui se déroule dans ce blog sur le trafic et l’audience des principaux portails agricoles français.

Pour plus d’informations : contact@tic-agri.com

Agriculture de précision. L’épandage « à la buse » existe déjà aux Etats Unis.

Mitchell Clay se permet de traiter transversalement sans épandre sur la bande enherbée ; pour une meilleure compréhension la vidéo comporte même un ralenti et un « passage pédagogique » mis en scène et en musique.
Avec une bonne cartographie, une excellente précision en GPS-RTK et une commande à la buse, les bandes enherbées ne font plus perdre de temps.

Habituellement la zone située autour de ces bandes se traite lors d’un passage spécifique. La fermeture automatique des buses, localisée au centimètre près permet de faire le même travail en économisant 30 % de temps et de réduire l’utilisation de produits phyto de 20 %.

L’ensemble utilise les technologies des sociétés Trimble, Navcom et Capstan.

Désherbage sélectif expert de deuxième génération avec le Très Haut Débit Mobile.

Drone

Un drone (petit avion sans pilote) de EASF (Entreprise Agricole Sans Fil) muni d’un GPS filme les parcelles de blé à désherber de Pierre François.

Grâce à son abonnement au réseau sans fil à Très Haut Débit Mobile ouvert depuis 2012 le Drone transmet ses images au système expert situé au siège d’EASF.

Ce dernier analyse les images et dresse une cartographie précise (à 2 cm près grâce au GPS RTK) des plantes présentes sur la parcelle. Lorsqu’il ne reconnait pas une plante il se connecte à l’Université Agricole de Bonn ou au serveur expert de l’INRA qui possèdent des bases de données et un système de reconnaissance bien plus précis.

Cette cartographie végétale est transformée par le système en programme d’application d’herbicides point à point en fonction des mauvaises herbes détectées, de leur stade, du degré d’infestation et des matières actives disponibles dans les cuves de l’épandeur d’EASF présent sur le terrain.

Le programme de désherbage est transmis en direct, via le réseau sans fil à Très Haut Débit Mobile sous forme de cartographie précise, à l’épandeur d’EASF.

Pierre François bénéficie ainsi d’un service qui lui permet d’économiser 50 % sur les matières actives épandues, économie répondant aux directives européennes et couvrant les frais de d’intervention d’EASF.

J’ai oublié de vous signaler que l’exploitation de Pierre est située en Pologne qui possède un réseau mobile à très haut débit sur tout son territoire depuis 2012 alors que la France a préféré attribuer les fréquences basses (disponibles depuis l’arrêt de la télévision analogique) à une chaîne de télévision mobile interactive, sans laisser de place au Très Haut Débit Mobile …

Tout ceci est imaginaire bien sûr, à la différence que toutes les techniques sont présentes et ne demandent qu’un environnement propice pour se développer et le Très Haut Débit Mobile est un point déterminant.

En combinant vidéo, détection automatique des plantes, GPS et commande électronique des buses, les NTIC peuvent permettre de réduire de 50% les apports d’herbicides.

Détection herbes par caméra Turbo Université Bonn

Un certain nombre de centres de recherche et d’universités travaillent à partir de leurs brevets sur la mise au point d’épandeurs intelligents connectés (Université Agricole de Bonn et de Hohenheim à Stuttgart en Allemagne, le centre de recherche Byghom au Danemark, Université de Manchester….) avec des entreprises de matériels agricoles (Kverneland-Rau, Hardi, John Deere…).

Cette approche est basée sur une reconnaissance automatique des plantes filmées (en passage préalable ou en temps réel devant le pulvérisateur) par un système expert.

En fonction de la nature de l’herbe détectée le système commande la pulvérisation d’un herbicide (ou d’un mélange) à partir des produits disponibles dans ses citernes.

Le système expert de reconnaissance est déjà au point pour les tubercules et en cours de fiabilisation pour les céréales.

Reconnaissance automatique plantes

La prise de vue étant faite avec GPS le pulvérisateur va choisir le tronçon (ou mieux les buses) à alimenter lors du passage au dessus des herbes.

Le groupe Kverneland teste notamment un épandeur RAU qui fonctionne en 2 passages avec de bons résultats.

Pulvérisateur sélectif RAU Kverneland

Cette approche est complémentaire de celle du robot intelligent autonome développé notamment aux USA par l’université de l’Illinois Urbana-Champaign (voir blog ticagri de janvier) qui correspond plutôt aux cultures spécialisées.

Selon les chercheurs, ces techniques devraient permettre de réduire de 40 à 60 % les quantités d’herbicides utilisées dans les toutes prochaines années.

L’objectif du Grenelle de l’environnement est donc atteignable sans pour cela diminuer la production.

Les TIC au forum des nouvelles technologies agricoles à Deauville.

Farmstar NTIC-agri

La Normandie a commencé très tôt à se préoccuper du développement des TIC au service des agriculteurs. Elle a su dès 1984 fédérer la quasi totalité des acteurs institutionnels pour la mise en place d’une grande banque de données qui au travers de Guillaume Tel, offrait à l’agriculteur une version Minitel, des services que l’on retrouve maintenant sur le Net (messagerie, météo, avertissements phyto-sanitaires, informations techniques, revue de presse, cours et marchés, données individuelles, suivi de troupeau, calcul de ration, plan de fumure, …).

Aujourd’hui l’agriculture Normande continue dans cette voie et présente à Deauville le 27 septembre quelques-unes des innovations technologiques qu’utilisent déjà des exploitants. J’aurai le plaisir d’animer deux conférences l’une pour les cultures l’autre pour l’élevage.

Nous y traiterons de l’utilisation de la cartographie, du GPS, de l’image satellite pour gérer, moduler les intrants, optimiser la récolte à l’intérieur de chacune des parcelles.
Nous aurons des témoignages d’utilisateurs de Farmstar avec Capseine et la Chambre d’Agriculture de l’Eure, de GPS-RTK, et du service novateur de gestion de parcelles en ligne (mes@parcelles).
Pour la partie élevage nous nous concentrerons sur les nouvelles collectes de données faites au niveau de chaque animal obtenues avec les Bolus de MEDRIA transmis par SMS (1ère mondiale) , les robots de traite avec Lely (leader européen des robots dans les fermes), les puces RFID, les compteurs électroniques (France contrôle Laitier).
Remy Mer, consultant en stratégie et communication, nous apportera sa vision de l’impact de ces nouvelles technologies sur le métier de l’agriculteur et de sa perception par la société.

Rendez-vous au forum des nouvelles technologies le 27 septembre à Deauville.