Le robot horticole Danois « HortiBot » présenté au concours « robots des champs 2007 » remporté par des étudiants Allemands avec « Hélios ».

Hortibot

Dix robots étaient en compétition au dernier concours des « robots des champs » qui se déroulait aux Pays-Bas cette année. Comme l’année dernière pas un seul Français mais quatre Allemands, trois Hollandais, un Finlandais, un Danois et un Japonais. (En 2006 des Chiliens, des Canadiens et des Malaisiens s’y étaient joints).

Hors compétition les Danois ont présenté Hortibot, une sorte d’araignée porte-outils, mobile dans toutes les directions. La vidéo de la démonstration est assez intéressante. Pour le moment il s’agit d’un robot destiné au sarclage des légumes. Le projet est coordonné par l’Université Aarhus (l’Institut de Génie agricole, Centre de Recherche Bygholm) en partenariat avec Agrocom Vision et Inge-Marienlund qui est le plus grand producteur au Danemark de laitue, chou et oignons bio sur 170 ha.

Les évolutions prochaines d’Hortibot devraient permettre le fauchage automatique d’herbe basé sur la navigation de RTK GPS, et sur un système laser et de vision d’ECO-DAN 3D.

Hortibot est-il le précurseur du robot qui d’ici 15 ans raflera les deux tiers du marché comme son compatriote Astronaut dans les salles de traite européennes ?

Pour leur deuxième participation les étudiants de FREDT ont remporté la compétition avec Hélios. A noter que ce projet est notamment soutenu par Claas.

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Les robots de traite en mouvement en Europe : Westfalia reprend la licence et le parc RMS pendant que Lely allonge les délais de livraison.

Robot TITAN PunchTechnix, la maison mère hollandaise, de RMS vient de vendre à WestfaliaSurge une licence mondiale sur la technologie du robot de traite de Technix. PunchTechnix conserve la propriété des brevets d’invention concernés. WestfaliaSurge a l’intention de reprendre la totalité de la base installée des robots de traite RMS (80 robots Prolion et TITAN, soit environ 200 boxes en France, et 350 robots en Europe soit 900 boxes). WestfaliaSurge intègrera donc la plus grande partie des ventes et la division RMS dans son organisation propre pour assurer la continuité du service clients. Le nouveau robot multi-stalles Titan avait fait une entrée remarquée sur marché en décembre 2005 et RMS PunchTechnix annonçait une centaine de stalles 6 mois plus tard. Reste à espérer que la transition se déroule sans problème pour certains éleveurs qui avaient déjà connu AMS ou (et) Gascoigne Melotte.

De son coté LELY (Hollandais lui aussi) le pionnier des robots de traite (l’Astronaut dès 1992) allonge progressivement ses délais de livraison de l’Astronaut A3 (10 mois aujourd’hui) pour faire face à la demande qui aurait doublée en un an.

LELY qui représente environ 70% du marché avec 5 000 robots en Europe, dont 650 en France (La Hollande et le Danemark ont chacun un parc plus important) doit faire face à une accélération de la demande partout en Europe (mise à part l’Allemagne ou les éleveurs attendent des décisions sur les subventions).

En Hollande plus de 10% des vaches sont déjà traites par des robots contre à peine 2% en France.

La taille des robots s’accroit également. Le TITAN d’ il y a un an, avec 5 stalles fait figure de petit frère par rapport aux projets à 10 stalles qui apparaissent en Europe de l’Est. Dans l’Ouest de la France on parle de plusieurs projets à 7 ou 8 stalles avec regroupement de troupeaux en SCL.

Delaval deuxième base installée avec environ 1 500 robots en Europe dont 200 en France, propose sur son site canadien un choix intéressant de vidéos en ligne sur la traite automatisée (en Anglais) dont une sur son robot VMS

Pour terminer, je vous propose ces liens sur des élevage avec robots : à la Ferme de la prêle à Brissac-Quincé en Loire-Aubance dans le Maine & Loire, ou GAEC de QUINCIEU à PANOSSAS dans l’Isére.

Des robots gardiens de vaches … oui et ça marche.

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On connaissait le caractère innovateur de la société Lely avec son robot de traite (l’astronaut dès 1992) ou son robot racleur de lisier, la société Hollandaise se signale à nouveau avec ses robots Voyager qui gèrent automatiquement le pâturage, « des bergers automatiques  » en quelque sorte.
Lely Voyager en duo
Le principe est simple : deux robots autonomes font progresser une clôture électrique qui limite l’avancement des bêtes dans le pâturage. Les robots avancent en fonction des horaires et des surfaces que l’éleveur décide d’allouer à ses bêtes. Le système calcule lui-même sa vitesse d’avancement. A l’heure donnée, il est même capable de faire marche arrière pour reconduire les animaux vers la sortie du champ.

Le robot se compose de moteurs électriques qui actionnent les deux roues gauches et droites. La fourniture d’énergie pour ces moteurs et la clôture électrique (jusqu’à 200 mètres) est assurée par un panneau solaire sur chaque engin. Des sondes surveillent l’angle et la vitesse de la barrière. Une bobine avec tendeur sur l’un maintient le fil tendu et informe les robots à tout moment pour permettre aux deux unités de se déplacer de manière synchronisée.
Les deux « gardiens automatiques » communiquent entre eux par l’intermédiaire d’un raccordement sans fil Bluetooth.

Sur son site hollandais Lely propose une vidéo (en anglais) qui vante les mérites du système. Lely annonce un gain de qualité et de régularité du pâturage qui générent une amélioration de la production laitière de plusieurs dizaines de litres par vache pour un investissement de … 15 000 € en série limitée aujourd’hui.

Il est intéressant de comparer le site français à son homologue hollandais : images hautes définition, vidéo (absentes sur le site français) … les Hollandais ont une longueur d’avance, le haut débit est largement utilisé.

NICTOR régule l’eau sans fil.

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Le centre de recherche Australien du Nicta a mis au point un réseau de sondes sans fil de surveillance et de gestion de l’eau dans un verger d’une dizaine d’hectares en implantant une petite centaine de bornes, baptisées Nictor .

Chaque Nictor est composé d’une puce, reliée à 5 sondes (humidité du sol, température de l’air, de la feuille, …) et d’un émetteur-récepteur Wifi. L’ensemble des Nictors reliés à une station de base (un PC), compose un réseau autonome capable de se re-configurer en cas d’indisponibilité de l’un d’entre eux (écrasement par un animal par exemple). Les Nictors doivent simplement être à moins de 200 mètres les uns des autres. La station de base ouvre et ferme le système d’irrigation permettant ainsi une gestion fine et précise, en temps réel, générant des économies d’eau et une optimisation du développement de la plante.

Outre les vergers, l’équipe du centre de recherche sur l’eau de l’université de Melbourne, travaille sur l’optimisation de l’irrigation des pâturages et de la production laitière pour proposer, d’ici 2 ans, un système simple à mettre en oeuvre et économique.

Le GPS et la PAC entraine une destruction des talus. Un jeune sur deux prêt à investir dans un robot de traite !

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Le GPS et la modification des référentiels pour la déclaration PAC dans le collimateur des écologistes.

Les talus qui étaient marqués d’un simple trait sur les cartes du cadastre, deviennent des surfaces réelles après les relevés au GPS des géomètres, enlevant de la surface SCOP pour les primes PAC et donc une diminution de son montant. Un élu écologique s’alarme que certains agriculteurs rasent les talus en fonction de cette nouvelle donne : « talus en danger »

Les Rencontres des Recherches sur les Ruminants « les 3 R » de décembre dernier, ont consacré une séance complète à l’identification et aux automatismes.
Parmi ceux-ci, il faut noter plusieurs interventions de François Bocquier (voir Tic-Agri) sur les bolus chez les petits ruminants, automate de tri pour l’identification automatique des ovins et utilisation des bolus pour la traçabilité des ruminants.

La publication des travaux présentés lors de ces journées n’étant prévue qu’en fin d’année il est intéressant de lire certains compte-rendus sur Web-agri notamment « Bolus pour l’identification électronique – Un taux de rétention supérieur à 99 % » et l’analyse des 15 premières années des robots de traite laitiers « Robot de traite – 0,03 à 0,04 €/litre de lait : le prix du confort », nous apprend qu’un jeune sur deux serait prêt à mettre un robot de traite dans son projet d’installation.

Postscriptum à ma précédente chronique : voir la vidéo de FR3 sur l’ADSL « techniquement impossible » à Sainte-Eulalie de Cernon .

Des moutons et des hommes RFID, des baskets GPS et Robucar.

Troupeau de moutons

La prise de position d’un berger illustre parfaitement les propos de Remi Mer en fin de journée Tic-Agri sur sa vision de l’agriculture technologique qui se trouve au coeur de tous les débats à venir, parce qu’elle touche au vivant et donc à l’humain.
Cette communication de Nicolas Bonanni, très documentée, avec de nombreuses références bibliographiques, développe une position hostile à l’identification électronique des animaux car pouvant être étendue aux humains.

Que dire alors des baskets GPS. On peut les voir comme un élément de traçage (flicage) ou comme un moyen de donner une alerte en cas de besoin dans un champ loin de la ferme …

Le Cemagref travaille sur un robot capable de suivre de manière autonome un itinéraire défini par SIG; développé à partir d’un véhicule électrique ROBUCAR tout terrain de la socité Robosoft, il intégre pour le moment des capteurs GPS RTK, vision (couleur) et d’odométrie (estimation de la position d’un véhicule en mouvement) de Robosoft, mais pas d’outil de travail. Le guidage assure une précision de l’ordre de 5 cm. La vidéo disponible en ligne montre une de ses premières sorties au Cemagref de Clermont-Ferrand

Robot dans les champs et météo belge

Robot tueur de mauvaise herbes

Un robot tueur de mauvaises herbes … le summum de l’agriculture de précision ?

Météo France grignoté par les services belges chez les agriculteurs.

Deux caméras, deux bras, quatre roues, une couverture en panneaux solaires, une liaison wifi, et voilà un PC avec 80 GO qui fait la chasse aux mauvaises herbes. A 6 km heure le robot des chercheurs de l’Université de l’Illinois Urbana-Champaign détecte et reconnaît les mauvaises herbes, d’un bras sectionne la tige et de l’autre y verse quelques gouttes d’herbicide ; on ne peut être plus précis ni plus économe ; le traitement se fait pied par pied, sans traitement sur le sol donc moins de volume et de poids à transporter.

La météo en ligne est le premier service internet utilisé par les agriculteurs nous a confirmé l’enquête Agrinautes, de NTIC Agri Conseil. Si Météo France est le site le plus regardé, il faut noter que les services de notre météo nationale ne sont utilisés que par 50 % des agrinautes, un bon tiers du trafic est fourni par Météo service (service météorologique privé belge) au travers des éditeurs (Pleinchamps, La France Agricole) Terre-net et Web-agri diffusant les deux. Le monopole national a bien vécu avec le net, la concurrence permettant d’offrir de plus en plus de services aux exploitations.