Evolution de l’équipement internet des agriculteurs.

Evolution de l'équipement internet des agriculteurs

Evolution du nombre total d’exploitations agricoles et des exploitations « professionnelles » utilisant internet (Sources Agreste jusqu’en 2007, estimations NTIC pour 2008 et 2009).

En 2007 l’Insee chiffrait dans son enquête structures bisannuelle à 45% le taux d’équipement internet des exploitations agricoles françaises.
Depuis,  les études annuelles du Credoc font état d’une progression de 14 points en 2 ans pour l’ensemble de la population française et d’un taux en 2009 de 64% dans les zones rurales.
Aujourd’hui 63 % des exploitants sont équipés d’un PC et 50% (63% pour les exploitations professionnelles) disposent d’internet dont 90% en ADSL; mais 60% n’atteignaient pas 2Mo (enquête Agrinautes 2008/2009).

Agriprobox, tout en location : ordinateur, réseau haut débit, applications professionnelles, maintenance sur site et assistance en ligne.

Agriprobox ecran

L’Agribox est un concept unique en France tant dans le package (hard, soft et réseau), la garantie haut débit  (>2 Mo quelque soit le lieu et les possibilités techniques, ADSL, Wimax ou satellite) que dans la péréquation tarifaire pour contre-balancer la fracture numérique.

Un test d’éligibilité récent a permis de quantifier les conditions d’accès à un débit >2Mo en Haute Vienne : 50% Wimax, 20% ADSL et 30% satellite.

A coté du matériel (écran, processeur, disque dur (160 Go), clavier,  souris et parabole si nécessaire), cette box intègre un accès haut-débit sécurisé, une interface ergonomique intuitive, un bouquet de logiciels professionnels et des outils de communication avancés (mail, téléphonie, visio-conférence, internet).

Avec le routeur intégré dans la Box il est possible, de se connecter en Wifi avec un autre poste pour les usages personnels et familiaux.

Concrètement, c’est une solution Open source construite sous Linux avec Firefox comme navigateur. Toutes les applications sont en lignes avec 6 icônes : mesp@arcelles, Synel (identification et gestion de troupeau), Synagri (intranet  de la Chambre régionale d’agriculture), la messagerie en webmail, l’accès internet, la visio que développe les Chambres auxquels s’ajoute 4 icônes pour les différentes fonctions d’OpenOffice : calculer, écrire, fichiers et présenter. La porte n’est pas fermée à d’autres applications professionnelles à condition qu’elles soit en ligne.

La location comprend une assistance-maintenance sur site à J+2 ! Le premier niveau est gérer par la SSII Cornut Informatique tant pour les problèmes informatiques que réseau (Axione gestionnaire du réseau Dorsal) puis alerte le conseiller agricole du secteur (en deuxième niveau) s’il s’agit d’une difficulté applicative.

Le  » pack « , livré clé en main, est à 39,90€/mois, tout compris, avec un engagement sur 3 ans et 420 € pour l’installation.

Aujourd’hui une vingtaine d’agriculteurs sont équipés et la chambre reçoit 5 à 10 demandes par semaine, sans qu’il n’y ait eu de communication particulière vers les agriculteurs.

La Chambre d’Agriculture de la Haute-Vienne s’est fixée l’objectif de connecter 1 000 agriculteurs à Agriprobox d’ici un an.

Ce concept, en cours d’extension à d’autres départements et régions, est certainement une bonne solution pour répondre aux deux obstacles majeurs à la réduction de la fracture numérique l’absence d’équipement informatique chez 40% des agriculteurs et l’hétérogénéité du réseau internet en milieu rural.

Wibox, le Wimax d’Altitude Télécom, offre une alternative au satellite de Vivéole ou Nordnet, sur 13 départements

logo-wibox logo-viveole logo-nordnet

Quelles sont les solutions si votre ligne téléphonique se situe en zone blanche (sans raccordement ADSL possible) ou grise (ADSL à 512 ou 1 Mo) ?

Pour pouvoir surfer correctement, mis à part les réseaux Wimax que certaines collectivités locales ont mis en place, jusqu’ici il n’y avait sur le marché que les offres par liaisons satellites principalement de Viveole et Nordnet, pour 29,90 € TTC par mois. (Voir l’ensemble des offres satellites sur le site d’Ariase)

Pour bénéficier de l’Internet Satellite, il suffit de disposer d’un Kit Satellite spécifique, que certains départements ou régions subventionnent (voir carte sur le site de Vivéole).

« Le Wimax est une technologie intéressante, à moderniser dans le temps, qui offre une solution cohérente pour les besoins des particuliers en termes de débits comme, bientôt, en mobilité », pour Altitude Télécom.

Wibox propose deux offres. La première, destinée aux particuliers, permet de surfer à raison de 2 Mbit/s pour 39 euros par mois, tarif supérieur aux offres ADSL courantes.

La seconde s’adresse aux petites entreprises avec un débit de 4 Mbits de débit. L’offre de téléphonie sur IP reste optionnelle (15 euros/mois) et les frais d’activation s’élèvent à 150 euros.

La réception du Wimax nécessite une antenne, à placer sur le toit, un convertisseur du signal radio en signal Ethernet et une « box » pour y relier ordinateurs et téléphone IP. Un équipement est prêté par Altitude. L’installation est à réaliser soit par l’exploitant soit par un installateur agréé (entre 150 et 250 euros environ).

Wibox est disponible depuis le 1er septembre dans 13 départements français (12, 14, 27, 31, 39, 55, 61, 64, 67, 72, 76, 79, 85, 71, 21, 89, 35).

D’’ici la fin de l’année, Altitude Télécom devrait enrichir Wibox de propositions ADSL.

Cette offre incitera t-elle Bolloré Telecom (20 licences régionales) ou Free (licence nationale achetée en 2005 à… Altitude Télécom) à sortir le Wimax de son marché de niche qui est le sien jusque là.

50 à 60 000 agriculteurs ne sont pas raccordables à l’ADSL.

croquis-branchement-adsl

En février 2009, l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) évaluait à 550 000 le nombre de lignes téléphoniques inéligibles à l’ADSL, soit 1,7 % de la population française.

Un sondage récent auquel nous avons pu procéder dans quelques départements sur les numéros des agriculteurs, nous donne de 10 à 13% de lignes téléphoniques inaccessible à l’ADSL. Ce qui signifie que 10% des Français non raccordables sont des agriculteurs …

Dans l’enquête 2008-2009 « Agrinautes êtes vous innovateurs ? » 6% des répondants avaient encore une connexion RTC. Mais 60% des Agrinautes bénéficiant de l’ADSL devaient se contenter d’une ligne à 528 ou 1Mo. Or aujourd’hui on estime que pour utiliser une application SIG en ligne (type télépac) ou pour visionner correctement une vidéo il faut disposer d’un débit de 2 Mo .

Pour tous ceux-là (RTC et ADSL à 528 ou 1Mo) le haut débit en 2 Mo est possible avec les offres par satellite ou par Wimax (si elles sont offertes sur le secteur géographique).

Pendant ce temps 200 000 internautes en France (dont votre serviteur) bénéficient déjà du très haut débit par fibre optique (40 Mo pour la TV et les services de vidéo à la demande, 20 Mo pour internet, plus le téléphone) …

Fracture numérique : les habitants de Tréflévenez montent « un réseau rural » (RAN) pour couvrir la zone blanche de leur commune.

ran

Un RAN (Rural Area Networks) est un réseau informel d’habitants qui se regroupent autour de connexions sans fil (Wifi). Ils montent eux-mêmes leur réseau dont ils sont responsables et deviennent ainsi leur propre fournisseur d’accès internet.

Las d’attendre les opérateurs, une quinzaine d’habitants de la commune de Tréflévénez (280 habitants) se sont regroupés fin 2008  en association pour étudier les possibilités techniques et financières de créer leur propre réseau.

L’association TréflévéNet, a préalablement évalué les solutions alternatives existantes et consulté les différents fournisseurs du marché (traditionnels et alternatifs). France Télécom qui proposait d’installer un NRA (noeud de raccordement d’abonnés) dans la commune a été très vite été écarté à cause de son coût très élevé. Toutes les possibilités ont été étudiées dont celle du satellite. Finalement, et après de nombreux échanges avec le seul RAN de Bretagne (lekermeur.net), la technologie Wifi est retenue.

Concrètement, un pont réseau de plus de 2 km entre la commune voisine couverte par le haut débit et Tréflévénez est tout d’abord réalisé ainsi que l’ouverture et l’installation d’une ligne servant de point d’entrée.

Le backbone est ensuite installé et chaque foyer adhérent à l’association est équipé d’une antenne-routeur. Un abonnement haut débit de la société CELESTE est alors choisi (ADSL garanti 18 Mb/s) pour permettre à chaque foyer de bénéficier d’un débit minimum initial de 1,5 Mb/s. L’ensemble représente un investissement de 4500 €.

L’administration et la maintenance du réseau sont assurées par une équipe technique de l’association TréflévéNet.

Pour y accéder, le droit d’entrée est de 150 € et l’abonnement mensuel est de 25 €. L’association gère aujourd’hui 14 abonnés dont 2 agriculteurs (sur la dizaine que compte la commune).

Pour Loïc Plassart, ingénieur et animateur de l’association, « un réseau comme le nôtre peut effectivement rendre de grands services aux zones souvent isolées que sont les exploitations agricoles. J’ajoute que les bâtiments et installations généralement existantes (hangar, silos, etc.) constituent des points hauts permettant de réaliser aisément des liaisons hertziennes entre sites. Nous utilisons d’ailleurs le sommet d’un hangar agricole pour héberger un relais… ».

Pourquoi cette réalisation ne donnerait-elle pas de nombreuses idées aux Agrinautes en RTC qui attendent avec impatience le haut débit ?

Enquêtes Agrinautes 2008 : au delà du besoin d’ADSL, les agriculteurs demandent le haut débit pour tous.

Taux d'équipement et débit ADSL des Agrinautes 2008
Taux d'équipement et débit ADSL des Agrinautes 2008

L’enquête Agrinautes 2008 sortie ces jours-ci, met en évidence une demande importante de réseau à haut débit.

L’un des griefs principaux qui revient dans les commentaires concerne le débit de l’accès internet.

« Pour pouvoir avancer sur le domaine de l’INTERNET il faudrait avoir accès à l’ADSL et ne pas faire parti des isolés! »
D’une part il y a  ceux qui n’ont pas l’ADSL et qui ont le sentiment d’être considérés comme laissés pour compte, et d’autre part ceux qui sont déçus de l’ADSL bas débit.

Ce fait nouveau concerne 28% des Agrinautes qui doivent travailler avec un l’ADSL à 512 Ko  :
« les vidéos, les formations par internet ne sont pas accessibles pour nous, trop long à charger »
« j’ai un abonnement de 1 mg mais un débit de 600 et des coupures journalières donc extra l’internet mais à quand du véritable débit pour tout le monde ?  »

Cette forte proportion d’internautes à bas débit (ADSL), ajoutée à ceux qui sont restés en réseau commuté (RTC), explique certainement que seuls 60% des Agrinautes regardent les vidéos. (enquête Agrinautes 2008/09)

L’offre croissante de WebTV agricole suit le développement de l’ADSL.

Sites de video agricole en 2007

Le développement de l’ADSL dans les campagnes a ouvert un champ nouveau à la créativité des éditeurs.

Jusqu’ici, compte tenu des budgets nécessaire à la  diffusion, aucun acteur n’avait réussi durablement à installer une chaîne ou une émission télévisée spécialisée à destination des agriculteurs. Or l’image est un support bien plus performant que l’écrit. Louis Malassi, l’avait compris en créant, dés 1966, TPR (Télé Promotion Rurale) pour utiliser la puissance de l’image au service du développement agricole. Aujourd’hui le haut débit sur Internet lui aurait donné la possibilité de rencontrer son public.

Encore faut-il que ce débit soit à la porté de tous et suffisant pour permettre la diffusion de vidéos de qualité.

L’an dernier ce n’était pas forcement le cas :  l’enquête Agrinautes 2007 nous avait montré que si 88% des Agrinautes avaient un accès ADSL, plus 30 % d’entre eux avaient un débit inférieur à 512 Ko. Visionner une vidéo avec un débit de 512 Ko seulement n’est pas très confortable … . Ainsi, 63% seulement de l’ensemble des agrinautes avaient, il y a un an, un débit supérieur à 500 ko.

Et pourtant, quelques mois seulement après le lancement des première Web TV agricoles, 40% des Agrinautes les avaient visualisées.

Un an après, qu’en est-il ?

L’Agrinaute est-il un habitué des 2 journaux quotidiens, des 2 hebdomadaires ou bien des émissions thématiques, sans parler des émissions événementielles et des vidéos diverses.

L’enquête Agrinautes 2008 en cours nous apportera rapidement la réponse.

Cultures news, JeWee, LTA, Power Boost, SatiTV, Sima WebTV, terre.tv, TvAgri, Terre-net WebTV, Terre d’infos,  … Comment se retrouver, faire son choix dans l’offre abondante d’émission TV qui vient d’apparaitre en très peu de temps sur la toile agricole ?

Avec 99,6 % de la population raccordable à l’ADSL, la Manche est le département le plus avancé dans le déploiement du haut débit.

Suite à l’implantation de 200 stations WiFimax (ou WiMax) en complément de l’offre ADSL de France Télécom, Manche numérique (syndicat mixe réunissant le Conseil Général de la Manche, ainsi que de nombreuses communes et communautés de communes) promet l’Internet haut débit à plus de 96% de la population.

De nouvelles stations sont en cours de déploiement afin de couvrir les zones blanches restantes, représentant moins de 2.000 foyers.

Plus d’infos sur le réseau Manche Numérique…

A noter, que selon l’enquête Agrinaute 2007, l’ADSL est le deuxième équipement (après le téléphone portable) dont les Agrinautes ne voudraient pas se passer.

Le développement de l’équipement télécom personnel des Agrinautes annonce une évolution rapide sur l’exploitation.

Box ADSL

L’enquête « Agrinautes 2007 » met en évidence un taux d’utilisation en hausse pour tous les équipements télécom à l’exception du Fax.

Si le téléphone portable est présent chez 94% des Agrinautes, désormais 88% d’entre eux sont connectés en ADSL. L’ ADSL a gagné 13 % en 1 an et il n’y a plus que 4% des agrinautes en attente de branchement contre 13% en 2006.

Je note deux progressions importantes d’équipement du domaine privé qui vont, à mon avis, très rapidement trouver leur extension à l’exploitation :

Le développement des boitiers ADSL (modem et routeur) permet la mise en place de réseau Wifi dans 41% des exploitations (+17% en un an)

Le taux d’équipement en GPS sur les voitures qui a doublé en un an, est vraisemblablement un signe précurseur de l’équipement en GPS des tracteurs ?

Les résultats de cette étude sont disponibles en version Premium (Vol 1, 40 pages) et complète (Vol 2) auprès de NTIC Agri-Conseil.

Latéléagricole.net passe à la vitesse supérieure avec un Journal Télévisé d’informations agricoles quotidien de 3 minutes et un site de partage de vidéo.

lateleagricole 3 infos

Le développement rapide de l’ADSL chez les agriculteurs permet la mise en place de nouveaux services Vidéo. En quelques mois 3 Web-TV sont apparues et de nombreux sites intègrent des vidéos.

Le format des émissions et des vidéos changent et se raccourcit au fil du temps.

Ainsi 3 mois après son lancement latéléagricole lance un 3 minutes d’informations agricoles disponible tous les soirs du lundi au vendredi à partir de 18 heures.

Le 3′ INFOS présenté par une journaliste et illustré de quelques images apporte aux agriculteurs un condensé de l’actualité quotidienne de l’agriculture en France, en Europe et dans le monde.

Ce « 3′ INFOS » s’ajoute à l’émission hebdomadaire de 6 minutes lancée au Space. Trois mois après son ouverture les reportages les plus regardés le sont par près de 4 000 Agrinautes. Les sujets traités alternent élevage et cultures d’une semaine à l’autre.

Parmi les nouveaux sites dédiés à l’image le JTA Journal Télévisé Agricole hebdomadaire du vendredi de TVAgri, lancé lui aussi en septembre sur la chaine Demain, élargie son audience en mettant sa fenêtre sur un certain nombre de sites.

Ces deux sites d’accès entièrement gratuit trouvent leur financement avec la publicité.

Canal-agri sur SatiTV, ouvert en mars dernier, fonctionne sur fond public et connait une diffusion plus limitée. Ainsi ma présentation faite dans le cadre d’un colloque ACTA, qui figure dans les plus vu atteint la centaine de visualisations, évidemment il faut disposer d’une heure et non pas de quelques minutes. Canal-Agri annonce la mise en ligne des différentes interventions de sa journée du 6 décembre consacrée au machinisme et annonce pour janvier une émission sur les suites du Grenelle de l’environnement.

Du coté des portails existants Terre-net étoffe son offre sur Terre-net Web TV à l’occasion des différents salons ou d’émissions spéciales réalisées sur les cours et marchés. On y trouve aujourd’hui une centaine de vidéos environ.

Arvalis qui fut le premier à mettre des vidéos en ligne en janvier dernier, présente une soixantaine d’interviews vidéos enregistrées au fil de ses différents colloques. L’ensemble a généré plus de 20 000 visualisations.

A notre connaissance, la Vidéo la plus regardée aujoud’hui doit être une de celles de Terre-net tournée à l’occasion du SIMA (5 200 visions pour le reportage sur Case IH).
A noter l’audience proportionnellement importante de la vidéo hebdomadaire de l’Agriculteur Normand (groupe Réussir) sur son site (près de 2 000 par semaine).

Bientôt un site de partage de vidéos agricoles.

Latéléagricole lance également un site de partage de vidéos agricoles ! Les agriculteurs pourront désormais partager leur expérience et leurs interrogations en vidéo, d’un simple clic.

L’agrinaute aura la possibilité d’héberger ses propres vidéos et de les partager avec tous les agriculteurs du web.
Il sera intéressant de voir quels usages vont en faire les agriculteurs : une vidéo sur une astuce pour simplifier le travail au quotidien ? Une recherche d’une pièce de rechange rare ? Un commentaire sur l’actualité ? Une demande d’avis sur une observation dans une culture, sur une bête ?

Un agriculteur propose aussi depuis quelques temps à ses collègues de déposer leur vidéo, sur son site à coté des siennes mais les vidéos ne sont pas forcement toutes agricoles (les courses automobiles y sont bien représentées) et surtout ne sont pas classées.