20% des Agrinautes disposent d’au moins un outil connecté à la console du tracteur en 2015.

Source : Enquête Agrinautes Agriseurfeurs 2015 NTIC AGRI CONSEIL – BVA – Terre-net Media

Toutes productions confondues en 2015 un Agrinaute sur cinq utilisait au moins un outil connecté à la console du tracteur. Un gain de 5 points en un an. En moyenne chaque console relie 1,9 outils.

Le pulvérisateur est l’outil le plus souvent connecté (62% des Agrinautes utilisant des appareils connectés), suivi des épandeurs et semoirs à engrais (58%) loin devant la machine à récolter (28% pour les moissonneuses-batteuses, presses, …) les semoirs (26%) et les outils de préparation du sol 12%.

Source : Enquête Agrinautes Agriseurfeurs 2015 NTIC AGRI CONSEIL – BVA – Terre-net Media

24% des Agrinautes sont équipés d’outils de guidage et 8% d’autoguidage.

1/8 utilisent la coupure de tronçon et 6% la modulation de doses.

Les équipements en coupure de tronçons et modulation de doses pourraient doubler dans les 2 à 3 ans.

Les alarmes par GSM sont les premiers équipements en capteurs dans les élevages devant les DAC.

L’enquête Agrinautes Agrisurfeurs 2014 BVA TICAGRI présentée au Space permet de mesurer le taux et les projets d’équipement en capteurs dans les élevages.

12% des éleveurs sont équipés d’un système d’alarme arrivant sur leur téléphone (GSM) et 7% ont l’intention de s’équiper dont la moitié d’ici un an. Ces taux doublent chez les moins de 35 ans.

7% des élevages sont équipés de distributeurs d’aliments automatiques connectés (DAC) et 3% prévoient de le faire dans les 3 prochaines années.

A remarquer que le nombre de robots de traite (4 000 environs aujourd’hui) pourrait doubler dans les 3 ans compte-tenu des intentions d’investissements.

Plus d’applications mobiles agricoles sur iPhone ou iPad que sous Androïd.

L’analyse du supplément de la France Agricole « les 100 meilleures applis pour smartphones » nous donne quelques indications intéressantes sur l’offre de service mobile disponible actuellement pour l’agrinaute.

Sur les 88 applications spécifiques au monde agricole répertoriées, 79 sont disponibles sur iOS et 63 sous Androïd, 54 sont disponibles sur les 2 systèmes. Un certain nombre d’entre elles sont en anglais ou allemand. La grande majorité sont gratuites, une dizaine coûtent entre 0,74 € et 17,99 € pièce.

Les plus nombreuses concernent le réglage des machines (33) et 1/3 d’entre elles sont liées aux constructeurs, seules une dizaine sont polyvalentes et utiles quelle que soit la marque de son matériel.

Parmi les 21 applications de gestion, 18 tournent sous système Apple et 12 sous Androïd.

4 des 16 applications élevage sont liées aux constructeurs et 15 tournent sous iOS et 11 sous Androïd.

Le suivi des cultures dispose de 11 applications répertoriées par La France Agricole (2 ne tournant pas sous Androïd et une absente des iPhone et iPad)

Enfin on dénombre 7 services de télésurveillance mais un seul polyvalent quelle que soit la marque du constructeur.

En un an l’offre d’applications mobiles pour les agriculteurs s’est bien développée notamment à partir de services développés à l’étranger. Il reste encore  beaucoup de place pour les développeurs et les idées neuves.

« Vu à la Télé » : un dessin animé au service de l’agriculture et de l’environnement par le CNES.

Le CNES a réalisé un dessin animé sur les NTIC au service de l’agriculture et de l’environnement. Il est diffusé actuellement par la chaine Gulli dans le cadre de la série « Il était une fois… notre Terre ».

Après un constat sur les pratiques actuelles de l’agriculture industrielle (pesticides, irrigation intensive, tassement des sols, …) et ses conséquences (stérilisation des sols, érosion, …) il met en avant des solutions possibles avec l’agriculture de précision (et le satellite ), pour rendre plus soutenable la production dans les champs.

A voir.

Il était une fois… notre Terre (extraits) par CNES

Nouvel outil de calcul sur mobile : Hardi propose une application pour les buses d’épandeurs.

Petit à petit le mobile devrait se positionner comme le support idéal des outils d’aide à la décision de l’exploitant.

Ainsi l’application gratuite sur iPhone proposée par Hardi pour choisir ses buses d’épandeurs est un bon exemple de la multitude d’outils techniques à développer.

L’ensemble des acteurs de la filière (constructeurs, fournisseurs mais aussi conseils indépendants tels que les instituts, les chambres, …) devrait pouvoir rapidement répondre aux besoins d’applications suscités par ce « couteau suisse électronique » : l’ordiphone.

Suivi en direct du déficit hydrique de la vigne.

Suivi en direct du déficit hydrique de la vigneFort de son expérience acquise dans la « Napa Valley » en Californie Fruition Sciences revient à Montpellier.
La jeune société a développé un outil d’aide à la décision d’optimisation de l’irrigation à partir d’informations collectées directement sur les pieds de vigne. Elles sont ensuite intégrées dans un modèle avec des données météo, agronomiques et œnologiques.

Fruition permet au viticulteur de voir en temps réel l’état des taux de transpiration de la vigne mesurée par des capteurs de flux de sève (4 par lieu d’observation).
Un faible taux de transpiration indique une vigne en stress hydrique et donc potentiellement un risque de déshydratation des grains.
Toutes les quinze minutes, des capteurs placés sur le cep, mesurent l’état hydrique de la plante, puis transmettent à un serveur, par liaison sans fil, les données de la plante.
Le serveur en déduit deux indicateurs, visible sur internet, qui caractérisent l’état hydrique de la plante, permettant au viticulteur de prendre ses décisions pour l’irrigation.
Aujourd’hui ce suivi est économiquement réservé aux vignes à haut potentiel pour optimiser leur qualité.

Medria élargie son offre de télésurveillance individualisée à la détection des chaleurs.

Medria Dailly Web

Medria pionnier de la télésurveillance à l’animal avec les Bolus et les « Vel’Phone » dans un bon millier de troupeaux en France (alerte par SMS de prévision d’un vêlage dans les 48 heures suivi d’un nouveau SMS à son déclenchement),  élargie son offre de télé-alertes à la détection des chaleurs.

« HeatPhone » est composé d’un capteur Axel, fixé sur le collier des animaux surveillés, qui transmet à une base radio GSM (>200 m) tous les mouvements de l’animal. Cette base retransmet les informations des différents animaux du troupeau à un serveur informatique qui compare le comportement de l’animal à son référentiel personnalisé créé à la première pose du collier. Ce serveur alerte l’éleveur par SMS dès que l’activité s’en éloigne.

Un premier SMS « d’apparition probable » alerte l’éleveur suivi d’un SMS de confirmation. Les courbes d’activités sont visualisables en permanence par l’éleveur sur internet.

L’ensemble détection de chaleurs et de vêlages nécessite, pour un troupeau de 50 VL, un investissement de l’ordre de 4 500 € avec un abonnement de 50 € environ.

Gènes diffusion n’est pas en reste et présentait au Space, pour un budget comparable, sa solution : HeatBox de Dairy Master.

Un véritable ordinateur tactile disponible à bord des tracteurs avec les derniers terminaux Isobus.

ISOBUS

Apparu au Sima 2007, l’ISOBUS n’est plus une notion virtuelle. Il est désormais présent chez la plupart des constructeurs permettant un véritable saut technologique dans l’organisation du travail au champ. La norme ISOBUS est une immense opportunité pour optimiser la production.

L’ISOBUS ou protocole ISO 11783,  permet l’interopérabilité électronique entre les différents outils (semoir, faucheuse, pulvérisateur, etc.)  et le tracteur. Pratiquement, un terminal installé sur le tracteur permet de contrôler tous les outillages compatibles ISOBUS.

Par exemple le chauffeur peut passer d’un semoir à un épandeur sans double saisie, ou mettre ses outils simultanément en ligne ou en « combi ». La connexion s’établit simplement lorsque l’on attelle le nouvel outil.  L’ensemble des informations est compatible et disponible immédiatement pour le chantier.

L’intégration avec les systèmes GPS permet de tirer profit de la géo-localisation.

Les constructeurs (notamment les 7 fondateurs de l’AEF (Agricultural Electronics Fondation : AGCO, Claas, CNH Grimme, John Deere, Pöttinger, Kverneland.) les uns après les autres présentent leurs terminaux et leurs applications.

Citons en vrac quelques applications disponibles : autoguidage, contrôle de la consommation de carburant, modulation intra-parcellaire des semis, modulation des épandages d’engrais, ou de phyto, surveillance du travail par caméra vidéo, gestion des fourrières, …

Ainsi John Deere avec ses consoles Greenstar et sa gestion automatique de tronçons, annonce un gain de 3 à 6 euros par passage et par hectare.

La console AFS300 de CaseIH permet de connecter une caméra pour suivre de près le travail d’un outil.

Mais incontestablement Kverneland franchit une nouvelle étape en intégrant un deuxième écran et une connexion internet.  Vivement la téléphonie 4G et ses débits dignes du câble pour utiliser tous ces nouveaux potentiels.

Voir mes billets de novembre 2007 sur le Très Haut Débit Mobile et  l’agriculture de précision.


Agrinautes êtes-vous innovateurs ? Evolutions probables des équipements et des usages dans les années à venir.

Interview de Christian Gentilleau à l’ACTA :

Evolution des usages et des équipements dans les prochaines années.

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