Un véritable ordinateur tactile disponible à bord des tracteurs avec les derniers terminaux Isobus.

ISOBUS

Apparu au Sima 2007, l’ISOBUS n’est plus une notion virtuelle. Il est désormais présent chez la plupart des constructeurs permettant un véritable saut technologique dans l’organisation du travail au champ. La norme ISOBUS est une immense opportunité pour optimiser la production.

L’ISOBUS ou protocole ISO 11783,  permet l’interopérabilité électronique entre les différents outils (semoir, faucheuse, pulvérisateur, etc.)  et le tracteur. Pratiquement, un terminal installé sur le tracteur permet de contrôler tous les outillages compatibles ISOBUS.

Par exemple le chauffeur peut passer d’un semoir à un épandeur sans double saisie, ou mettre ses outils simultanément en ligne ou en « combi ». La connexion s’établit simplement lorsque l’on attelle le nouvel outil.  L’ensemble des informations est compatible et disponible immédiatement pour le chantier.

L’intégration avec les systèmes GPS permet de tirer profit de la géo-localisation.

Les constructeurs (notamment les 7 fondateurs de l’AEF (Agricultural Electronics Fondation : AGCO, Claas, CNH Grimme, John Deere, Pöttinger, Kverneland.) les uns après les autres présentent leurs terminaux et leurs applications.

Citons en vrac quelques applications disponibles : autoguidage, contrôle de la consommation de carburant, modulation intra-parcellaire des semis, modulation des épandages d’engrais, ou de phyto, surveillance du travail par caméra vidéo, gestion des fourrières, …

Ainsi John Deere avec ses consoles Greenstar et sa gestion automatique de tronçons, annonce un gain de 3 à 6 euros par passage et par hectare.

La console AFS300 de CaseIH permet de connecter une caméra pour suivre de près le travail d’un outil.

Mais incontestablement Kverneland franchit une nouvelle étape en intégrant un deuxième écran et une connexion internet.  Vivement la téléphonie 4G et ses débits dignes du câble pour utiliser tous ces nouveaux potentiels.

Voir mes billets de novembre 2007 sur le Très Haut Débit Mobile et  l’agriculture de précision.


Moins de ressaisies pour les éleveurs, grâce à la collaboration de l’ANELA et de France Génétique Elevage*.

Logo FGELogo Anela

Désormais chaque éleveur peut récupérer automatiquement dans son logiciel de gestion de troupeau ses résultats de contrôle laitier et les données des inséminations artificielles de ses vaches.

Cette récupération se fait automatiquement via internet (même compte FTP que pour l’IPG) tous les jours. L’éleveur reçoit ses données directement dans son logiciel au fur et à mesure qu’elles sont disponibles et ce, sans aucune manipulation de sa part. L’éleveur dispose aussi de la possibilité de récupérer l’historique des données de performances de son cheptel.

Ce nouveau service (EDEL), déjà ouvert pour les régions Alsace Lorraine – Auvergne – Bourgogne – Bretagne – Nord-Pas-de-Calais – PicardieRhônes-Alpes, va être disponible sur toute la France.

Le coût d’accès à EDEL dépend de la politique tarifaire des organismes départementaux (Contrôle laitier et centres d’IA), il est gratuit dans certains départements.

Les échanges de données concernant le contrôle de croissance, ainsi que les données relatives aux ovins et caprins seront disponibles fin 2010 ou début 2011.

Il faut saluer la mise en place de ce service qui fait partie d’une importante et très ancienne revendication des éleveurs : ne pas avoir à ressaisir des informations plusieurs fois et ne pas devoir payer pour des informations qui leurs appartiennent. La collaboration des acteurs privés et publics de l’élevage fonctionne au bénéfice de tous et en premier lieu de l’agriculteur.

A noter que les 10 membres fondateurs de l’ANELA ont accueillis 3 nouveaux membres en 2010 : MaFerme, Agrotronix et Terragri.

*France Génétique Elevage est une inter-profession composée de 10 acteurs professionnels où publics : Institut de l’élevage, Bovins Croissance, Le Contrôle Laitier, Les Chambres d’Agricultures, Comité Nationale Brebis Laitières, France Informatique Élevage et Agriculture,
Races de France (ex Upra), INRA, Union des coopératives d’élevage et d’Insémination Animale.

1er réseau coopératif de MtoM en agriculture : La CUMA des viticulteurs de Saint Emillion met en place un réseau de collecte d’informations sans fil de machine à machine.

Logo CUMA

Pour optimiser la collecte des eaux usées des chais de ses 250 adhérents, la CUMA des effluents vinicoles de Saint Emilion a mis en place une gestion automatisée, sans fil, du suivi des niveaux des cuves.

Chaque cuve est équipée d’un système « sondes + modems », livré clés en main aux adhérents de la coopérative, « Kit » qui s’adaptent à tous les modèles de réservoirs.

La centralisation des données et leur traitement, via le réseau mobile GSM, est entièrement automatisée. Une négociation avec Bouygues Telecom a permis de renforcer la couverture GSM sur la zone de Saint Emilion, pour joindre les exploitations de tous les adhérents.

Les modems collectent quotidiennement les données des sondes de remplissage des réservoirs des différents chais et les transmettent de nuit au centre de contrôle. Ce dernier optimise les tournées des camions de collecte des eaux usées jusqu’à la station d’épuration, construite pour traiter les effluents de 2000 ha.

La société  Erco & Gener a adapté un modem aux conditions climatiques et aux exigences particulières de l’application, notamment d’humidité et de température avec une plage de -10° à +55°.

Ce type d’applications M2M (objets communicants reliés à des réseaux cellulaires) devrait se développer rapidement dans la filière agricole, pour optimiser la logistique des livraisons et des enlévements.