Le trafic des sites e-commerce d’agrofourniture en forte progression en 2017.

Au cours des 7 premiers mois de 2017 les sites d’agrofourniture, ayant un trafic mensuel moyen supérieur à 12 000 visites, ont vu leur trafic progresser de prés de 50% en un an, d’après SimilarWeb.

Mis à part le leader de l’année dernière, Prodealcenter, tous ont progressé d’au moins 15%.  Les plus grosses progressions sont à mettre à l’actif  de deux sites Agrifourniture et Agriconomie (un gain de plus de 60 000 visites mensuelles chacun, soit quasiment le double pour les 2 sites).

En 2016, 3 sites d’agrofourniture avaient dépassé les 100 000 visites au moins un mois (Alliance-elevage, Agram et Prodealcenter), ils sont 3 de plus en 2017 (Agrifourniture, Agriconomie et Vital-concept). Ils n’étaient que 2 en 2015 (Agram et Prodealcenter).

Les usages des Agrinautes se modifient d’année en année, en 2015 le trafic des sites d’agrofournitures représentaient 3% de l’ensemble des visites, 5% en 2016 et déjà 6% sur les 7 premiers mois de l’année. Au vu du rythme actuel des progressions et de la croissance de l’offre en ligne les évolutions devraient s’accélérer.

20% des Agrinautes disposent d’au moins un outil connecté à la console du tracteur en 2015.

Source : Enquête Agrinautes Agriseurfeurs 2015 NTIC AGRI CONSEIL – BVA – Terre-net Media

Toutes productions confondues en 2015 un Agrinaute sur cinq utilisait au moins un outil connecté à la console du tracteur. Un gain de 5 points en un an. En moyenne chaque console relie 1,9 outils.

Le pulvérisateur est l’outil le plus souvent connecté (62% des Agrinautes utilisant des appareils connectés), suivi des épandeurs et semoirs à engrais (58%) loin devant la machine à récolter (28% pour les moissonneuses-batteuses, presses, …) les semoirs (26%) et les outils de préparation du sol 12%.

Source : Enquête Agrinautes Agriseurfeurs 2015 NTIC AGRI CONSEIL – BVA – Terre-net Media

24% des Agrinautes sont équipés d’outils de guidage et 8% d’autoguidage.

1/8 utilisent la coupure de tronçon et 6% la modulation de doses.

Les équipements en coupure de tronçons et modulation de doses pourraient doubler dans les 2 à 3 ans.

Nouvel outil de calcul sur mobile : Hardi propose une application pour les buses d’épandeurs.

Petit à petit le mobile devrait se positionner comme le support idéal des outils d’aide à la décision de l’exploitant.

Ainsi l’application gratuite sur iPhone proposée par Hardi pour choisir ses buses d’épandeurs est un bon exemple de la multitude d’outils techniques à développer.

L’ensemble des acteurs de la filière (constructeurs, fournisseurs mais aussi conseils indépendants tels que les instituts, les chambres, …) devrait pouvoir rapidement répondre aux besoins d’applications suscités par ce « couteau suisse électronique » : l’ordiphone.

Deux applications agricoles pour téléphone mobile sur le portail national « Proxima mobile ».

Parmi les 64 applications retenues en octobre pour le portail public, d’applications mobiles Proxima, dernier figurent deux services pour le secteur agricole, l’un dans la catégorie Droit et consommation pour la vente directe (SEALOG) et l’autre dans la catégorie Développement durable pour les conditions d’utilisation des traitements phyto (ISAGRI).

Proxima Mobile

Proxima Mobile est le premier portail de services d’intérêt général gratuits accessibles sur les téléphones mobiles.

Il sera lancé officiellement le 18 février prochain à la Cité des Sciences et de l’Industrie par Nathalie Kosciusko-Morizet, et Bernard Benhamou.

Parmi les 64 applications retenues en octobre dernier figurent deux services pour le secteur agricole, l’un dans la catégorie Droit et consommation

pour la vente directe et l’autre dans la catégorie Développement durable pour les conditions d’utilisation des traitements phyto.

La première « Plateforme d’achat de produits locaux » est développée par la société SEALOG et permet de mettre en relation des producteurs locaux de fruits et légumes (ou d’autres produits frais) avec les consommateurs de ces produits. Ce service permet ainsi de « gérer les commandes et les stocks bien que les produits soient fournis par plusieurs producteurs, sans comptabilité commune ». Une reprise en sorte du modèle de la Binée Paysanne sans la logistique.

La secrétaire d’Etat Nathalie Kosciusko-Morizet, devrait présenter le premier service d’ISAGRI sur mobile : un outil d’aide à la décision pour l’utilisation de pesticides en fonction des conditions météorologiques locales avec planning d’alerte et gestion raisonnée environnementale.

ISAGRI avait déjà développé en 2008 pour ARVALIS une application « arvalis.mobi » sur les conditions d’utilisation des mélanges de produits phytosanitaires accessible par mobile mais sans interface tactile.

Regroupement dans les sites de vente en ligne d’approvisionnements : AGRILEADER absorbe AGRICLIC

Logo Agrileader logo Agriclic

L’un est spécialisé dans les productions animales, l’autre dans les phytos, le regroupement parait logique avec de belles synergies en perspective.

Agriclic et Agrileader avaient déjà envisagé de se rapprocher il y a quelque temps mais aujourd’hui c’est le plus gros, Agrileader, qui rachète le plus petit des deux, Agriclic.

Agriclic va bénéficier du réseau des 17 dépôts de la société de Gavray, et Agrileader va élargir sa gamme de produits vers les cultures auprès de ses clients et bénéficier de la logistique d’Agriclic.

Agriclic avait été fondée par deux anciens cadres d’une firme phytosanitaire Lyonnaise, en 2000 dans la période de créativité fiévreuse des « Start Up ». Ils avaient réussi à traverser l’éclatement de la bulle Internet.

En 2007, avec 8 salariés, l’entreprise toujours dirigée par Maud Billard-Coester avait réalisé un chiffre d’affaires de 5,7 millions d’euros (6,7 en 2008) et dégagé un bénéfice de 100 000 €.

De son côté Agrileader, spécialisée dans la vente directe depuis 1999, avait développé une politique de dépôts de vente sur l’Ouest, puis sur l’ensemble des zones d’élevage, en parallèle avec ses ventes en ligne. Ces derniers temps son site s’était enrichi de quelques  vidéos de conseils, une première à ma connaissance pour les sites de vente d’appro français.

Avec 35 salariés et un chiffre d’affaires de 15,5 millions d’euros en 2007 (19,7 en 2008) , Agrileader avait dégagé un bénéfice de 184 000 Euros.

Agriclic  reste basé à Vaulx en Velin et Maud Billard-Coester reste à la tête d’Agriclic pour un an avant de passer le relai à Jacques Lechevrel PDG d’Agrileader.

Désherbage sélectif expert de deuxième génération avec le Très Haut Débit Mobile.

Drone

Un drone (petit avion sans pilote) de EASF (Entreprise Agricole Sans Fil) muni d’un GPS filme les parcelles de blé à désherber de Pierre François.

Grâce à son abonnement au réseau sans fil à Très Haut Débit Mobile ouvert depuis 2012 le Drone transmet ses images au système expert situé au siège d’EASF.

Ce dernier analyse les images et dresse une cartographie précise (à 2 cm près grâce au GPS RTK) des plantes présentes sur la parcelle. Lorsqu’il ne reconnait pas une plante il se connecte à l’Université Agricole de Bonn ou au serveur expert de l’INRA qui possèdent des bases de données et un système de reconnaissance bien plus précis.

Cette cartographie végétale est transformée par le système en programme d’application d’herbicides point à point en fonction des mauvaises herbes détectées, de leur stade, du degré d’infestation et des matières actives disponibles dans les cuves de l’épandeur d’EASF présent sur le terrain.

Le programme de désherbage est transmis en direct, via le réseau sans fil à Très Haut Débit Mobile sous forme de cartographie précise, à l’épandeur d’EASF.

Pierre François bénéficie ainsi d’un service qui lui permet d’économiser 50 % sur les matières actives épandues, économie répondant aux directives européennes et couvrant les frais de d’intervention d’EASF.

J’ai oublié de vous signaler que l’exploitation de Pierre est située en Pologne qui possède un réseau mobile à très haut débit sur tout son territoire depuis 2012 alors que la France a préféré attribuer les fréquences basses (disponibles depuis l’arrêt de la télévision analogique) à une chaîne de télévision mobile interactive, sans laisser de place au Très Haut Débit Mobile …

Tout ceci est imaginaire bien sûr, à la différence que toutes les techniques sont présentes et ne demandent qu’un environnement propice pour se développer et le Très Haut Débit Mobile est un point déterminant.