23 000 « amis pour « les agriculteurs sont des bosseurs » sur FaceBook

Cette page FaceBook « Les agriculteurs sont des bosseurs… qui ne comptent pas leurs heures »

est certainement actuellement la plus consultée dans le domaine agricole sur le réseau social français.

Ses centres d’intérêt se rapprochent de la vente directe et du machinisme.

Sera-t-elle un lien entre le monde agricole et les consommateurs?

Agrilink, le réseau social de La France Agricole, prépare des services professionnels pour ses communautés.

Le réseau Agrilink se développe lentement avec fin mai  plus de 2 000 inscrits, dont la moitié qualifiés. Sur ceux -ci 1/3 sont domiciliés en Ile de France.

Les éleveurs représentent 20% des inscrits juste devant les céréaliers.

Les thèmes les plus fréquentés sont « les ID plein la tête » devant « les Innovations » et « le développement durable »

Pour accélérer son développement Agrilink va ouvrir prochainement des comptes « Pro » avec des services experts, permettant notamment de faire des envois en push vers les communautés et met en place des partenariats avec des acteurs du monde agricole.

A noter que La France Agricole est également présente sur FaceBook avec près de 1 800 « amis »

Connaissez-vous la page Massey Ferguson sur Facebook ?

La page de Massey Ferguson sur Facebook est un bon exemple d’utilisation des réseaux sociaux pour entretenir une image, développer une relation avec des « aficionados » de la marque.
Massey France l’anime et, par exemple, a posté tous les jours une vidéo du SIMA.
Massey s’est déjà créé une communauté de 1200 « amis » français et 12 142 autre sur la grande planète Facebook.

KUHN a 1 628 « amis » français … mais John Deere 357 487 sur la planète FaceBook

Les firmes de l’agroalimentaire français commencent à s’aventurer sur FaceBook. Ainsi,en un an,  KUHN s’est constitué une communauté de 1 600 fans.
Le Gnis quant à lui après avoir fait ses premières armes auprès des jeunes avec son Concours Prairies Gnis, a lancé en janvier une communauté FaceBook autour de la biodiversité : GNIS « Cultivons la Biodiversité » qui compte 60 « amis » aujourd’hui.

Ces communautés sont bien loin d’avoir l’importance de celle d’AGCO (24 680 amis internationaux) et surtout de John Deere avec ses 357 500 « amis » anglophones.

Avec Agrilink, La France Agricole réussira t-elle à installer un réseau social généraliste sur le secteur agricole ?

La France Agricole lance un réseau social à destination du monde agricole. Agrilink comporte une très belle interface, avec des didacticiels pour chacune des phases de l’inscription.
A son ouverture le réseau compte 9 thèmes et une centaine d’inscrits.
Le développement durable (7 projets et 110 inscrits) et les innovations (3 projets et 105 inscrits) sont les thèmes qui rencontrent le plus de succès pour le moment.
L’enquête Agrinautes 2010 a montré que 33% des Agrinautes utilisaient principalement les sites « grand public » (22% sur FaceBook, 15% copains d’avant) et très peu les réseaux sociaux professionnels proposés aux agriculteurs (à l’exception d’Agriavis).
Avec Agrilink, La France Agricole réussira t-elle à installer un réseau social généraliste sur le secteur agricole ?

33% des Agrinautes fréquentent les réseaux sociaux, dans l’enquête Agrinautes 2010.

La quatrième édition de l’enquête « Agrinautes êtes-vous innovateur ? » nous révèle que les agriculteurs utilisent bien les réseaux sociaux mais moitié moins que le reste de la population (78%). Un tiers des Agrinautes (les agriculteurs qui utilisent internet pour leurs besoins professionnels) fréquentent les réseaux sociaux.

Les agriculteurs sont essentiellement présents sur des réseaux Grand public : Facebook pour les plus jeunes et Copains d’avant pour les anciens.

Les réseaux sociaux agricoles arrivent bien après et seul Agriavis ressort (par ailleurs 7éme des sites agricoles français dans notre observatoire).

Rappelons que dans l’enquête 2009 la moitié des agrinautes  estimait qu’un réseau social professionnel leur serait bien utile.

Notons que les entreprises du secteur agricole sont en retard sur l’utilisation des réseaux sociaux. Jetez ainsi un coup d’œil aux possibilités offertes pour développer la relation client sur le site de Client au Coeur.

Les agriculteurs qui font des ventes directes ont là une réelle opportunité pour développer leur notoriétés et leur ventes

L’enquête Agrinautes 2010 comporte les résultats de 1 196 questionnaires pondérés selon l’enquête AGRESTE (publiée en octobre 2008), pour une trentaine de sous-populations, avec une synthèse de 80 schémas avec des commentaires de C. Gentilleau et P. Marin (IDDEM)

Les sites des partis politiques sont moins consultés que les sites agricoles.

Accueil partis politiques 2803 média

En période électorale, je me suis amusé à faire une comparaison de la fréquentation des sites des parti politiques par rapport aux sites agricoles.

En février Les 7 premiers sites agricoles font chacun plus que les 180 000 visites des sites du PS ou les 130 000 de l’UMP (chiffres Google)

Par contre du coté des réseaux sociaux les politiques sont en avance.

La Coopol du PS a générée 250 000 visites et 20 000 visiteurs uniques dédupliqués, Les créateurs de possibles de l’UMP 46 000 visites et 14 000 visiteurs uniques, et le réseau social d’Europe Ecologie  28 000 visite et 5 300 visiteurs uniques dédupliqués. 

Un annuaire des agriculteurs est en accès libre sur PagesWebPro-agriculture.

Pageswebpro-agriculture

49 % des Agrinautes réclamaient un annuaire des agriculteurs dans l’enquête 2009 « Agrinautes êtes vous inovateurs ? ». Un premier annuaire en ligne existe sur PagesWebPro-agriculture.

Cet annuaire permet de retrouver les producteurs par production, puis par localisation.

Pour chacun on trouve l’adresse, le téléphone et une géolocalisation sur Google, mais pas d’email.

Chacun peut y apporter des précisions dans une zone spécifique.

On peut regretter qu’il ne soit pas possible de faire une recherche par commune sans passer par la production (ancienne classification Insee).

Cet annuaire a le mérite d’exister mais il est loin d’être complet et à jour. Ainsi l’Ille et Vilaine comporte un peu moins de 4 000 agriculteurs, le Loiret 1 600 céréaliers et le Finistère seulement 300 exploitations spécialisées porcines.

Trame veux lancer un réseau social entre les associations de développement agricole et recherche des groupes pionniers.

« Le réseau social des associations de développement agricole et rural »se présente comme un outil de mise en relation des agriculteurs et des salariées intéressés par une même question de développement.
Fort de ses 1 500 associations locales et 250 conseillers Trame est à priori bien placé pour utiliser un réseau social en transposant sur le net ses pratiques collectives.

Logo Trame

Après les passionnés de machinisme (Agriavis, 6300 membres) les groupes réussiront-ils à utiliser la technique des réseaux sociaux pour créer de nouvelles « communautés »? Fort de ses 1 500 associations locales et 250 conseillers Trame est à priori bien placé pour utiliser un réseau social en transposant sur le net ses pratiques collectives.

Trame regroupe au niveau national les ASAVPA, les GEDA, les cercles d’échanges, le BCMEA, et représente un réseau de 6 000 salariés agricoles, 50 000 agriculteurs, 120 associations régionales ou départementales de développement agricole.

« Le réseau social des associations de développement agricole et rural » se présente comme un outil de mise en relation des agriculteurs et des salariées intéressés par un même sujet.

Le réseau social Trame devrait permettre aux groupes de développement de créer leur espace d’échanges depuis le portail avec des services pour chaque site d’organisation : forums entre membres, boutiques pour achats groupés, veille d’information, galerie d’innovations, cercle d’échanges de matériels et de services, outils de diagnostic …

Les fédérations départementales et nationales auront la possibilité d’apporter une valeur ajoutée aux échanges (par des synthèses, des compilations, des résumés …) et auront accès à un module de gestion des droits afin de donner à leurs adhérents des accès privilégiés.
Le moteur de recherche du site sera ouvert à tous les professionnels de l’agriculture pour leur permettre d’entrer en relation avec les personnes partageant les mêmes préoccupations.

Pour lancer son réseau Trame recherche des « sites pionniers », moyennant une participation financière de 1 000 € par groupe.

Les 3 Web dans le monde Agricole

Les trois web

Dans son dernier livre « De la démocratie numérique » Nicolas Vanbremeersch, plus connu sous son pseudonyme de blogueur politique, Versac , développe la théorie “des trois web” :

« le Web documentaire, ce sont ces millions de pages statiques, froides, ayant essentiellement une vocation d’information de référence. L’expert domine et l’internaute qui le visite n’a pas de prise sur son contenu. »

Aujourd’hui l’essentiel du contenu du Web agricole est de type documentaire.

« Le Web de l’information partage avec le Web documentaire cette approche non interactive, mais se situe dans l’actualité et le chaud. C’est ici le règne du journaliste. L’absence de barrières à l’entrée sur le marché de l’information facilite une concurrence vive avec l’arrivée permanente de nouveaux acteurs. »

Le secteur de l’actualité agricole sur le net est dominée par les média. Mais les leaders du web ne sont pas ceux de la presse papier, ce sont de nouveaux entrants Pleinchamp et Terre-net (source Enquête Agrinautes 2008/09) qui devancent, pour l’actualité, le leader historique La France Agricole contrainte d’évoluer dans ce domaine. A noter le peu d’agrégateurs sur ce secteur d’informations agricoles à l’exception (sauf erreur de ma part) du fil de dépêches sur le Mag cultures et la page Netvibes ticagri de votre serviteur. (N’hésitez pas à me signaler de nouveaux services)

« Le Web social relie directement les internautes. Il répond à une logique d’échange, de partage, de conversation, de rencontre. Le Web social, c’est cet immense espace où nous, internautes, sommes producteurs de multiples informations et contenus, rendus publics en ligne, où la motivation essentielle est celle du partage.  »

Le Web social agricole est encore peu important proportionnellement au secteur Grand Public. A coté des forums des éditeurs il faut noter

– le forum Agricool (géré et modéré par des agriculteurs, 3500 membres)

– certains blogs (je pense notamment à Béret Vert)

– le site d’Agriavis (5500 membres) qui se structure progressivement comme un réseau social.

–  RDVAgri, aujourd’hui seul site à se présenter comme un réseau social spécialisé dans le monde de la production agricole, qui commence à explorer ce formidable outil pour les ventes directes (voir le rapport US Vin Tank)

Viadeo dans le secteur para agricole avec quelques groupes spécialisés (AMAP, logiciels agricoles, agriculture durable, …)

La lettre de l’ACTA de Guy Waksman « Du coté du web et de l’informatique agricole » est à rattacher au web social agricole vu les nombreux avis et discussions que Guy rediffuse même s’il s’agit d’une newsletter.