Plus du quart des Agrinautes avait un débit internet insuffisant en 2011.


Dans l’enquête Agrinautes de 2011-2012, 27% n’avaient toujours pas un débit internet supérieur à 512 kb/s et seuls 34% pouvaient utiliser confortablement leurs services professionnels avec une vitesse supérieure à 2 Mo.

L’enquête Agrinautes-Agrisurfeurs en cours devrait nous montrer à quelle vitesse se résorbe la fracture numérique.

Les fermes américaines ne sont pas plus connectées que les exploitations françaises.


62 % des fermes américaines ont accès à Internet et 65% à un ordinateur, d’après le dernier rapport sur « Equipement et utilisation de l’informatique à la ferme » publié en Août par les services statistiques du ministère de l’agriculture USDA. A noter que ce chiffre monte à 83% pour les exploitations ayant un chiffre d’affaires supérieur à 250 000$ (175 000€ environ)
Seulement 37% (41% en cultures et 34% en élevage) des exploitations agricoles des États Unis utilisent des ordinateurs pour leurs activités agricoles (usage quasiment stable par rapport à l’enquête 2009) mais ce chiffre monte à 72% pour les exploitations ayant un chiffre d’affaires supérieur à 250 000$.

38% des connections à internet se font en ADSL, 12% en réseau téléphonique commuté, 15% par satellite, 20% en WiFi et 11% par câble.

En moyenne 14% des exploitants US utilisent Internet pour leurs achats professionnels, mais les exploitations ayant un chiffre d’affaire de plus de 100 000$ sont 23% à le faire et 28% pour celles qui dépassent 250 000$.
A comparer aux 28% des agrinautes français qui ont déclaré en 2010, dans l’enquête NTIC AGRI CONSEIL, faire au moins 1 achat professionnel par mois et aux 80% qui font en moyenne 2,4 achats par an en 2010 (contre 1,9 en 2009). L’enquête NTIC 2011 « Agrinautes êtes-vous innovateurs ? » en cours nous donnera prochainement une comparaison plus précise.

12 % des exploitants utilisent internet pour vendre leur production.

13 % seulement utilisent internet pour remplir des formulaires gouvernementaux donnant droit à des paiements, loin des chiffres observés pour Télépac.

Très Haut Débit : l’état subventionnera 200 à 350 € par prise dans les secteurs non couverts par les déployements des opérateurs privés.

Les projets des collectivités soutenus pourront comprendre d’une part un volet « déploiement de réseaux en fibres optiques jusqu’à l’abonné (FTTH) » (utilisateurs résidentiels et non    résidentiels)    et    d’autre    part    un    volet    « technologies    alternatives » (modernisation des réseaux filaires, déploiement de réseaux hertziens terrestres et équipement satellitaire) :
• FTTH :
Afin de mettre en œuvre une péréquation entre les territoires, le Gouvernement prendra en charge entre 33% et 45% du besoin de subvention publique aux déploiements FTTH, dans la limite d’un montant maximum par prise compris entre 200 et 350 €, selon l’importance des zones rurales dans chacun des départements.

Des prêts pourront être accordés aux opérateurs privés choisis comme délégataires au terme d’une procédure ouverte dans le cadre de tels réseaux d’initiative publique, qui en assurent la commercialisation et assument le besoin de trésorerie correspondant. Le montant du prêt sera plafonné à 100 € par prise FTTH.

•Technologies alternatives :
Le besoin en subvention publique du volet « technologies alternatives » pourra être soutenu à un taux maximum compris entre 33% et 45%, dans la limite d’un montant maximum par accès. La subvention pour le déploiement d’un réseau hertzien terrestre et le soutien à l’équipement satellitaire sera ainsi plafonnée à 100 euros par client desservi.

Les projets des collectivités seront soutenus au fur et à mesure de leur élaboration (« guichet fil de l’eau » pour 900 millions au total). Le guichet de financement du FSN destiné aux projets de réseaux d’initiative publique sera ouvert à l’été 2011.
Seuls les projets présentés au minimum à l’échelle du territoire d’un ou plusieurs départements seront soutenus, pour les zones où le FTTH n’arrivera pas avant 2025.
La condition de « recherche d’un calendrier de déploiement favorisant (à coûts maîtrisés) la couverture prioritaire des communes portant les principaux services et zones d’activité économiques » pose un point d’interrogation quand à la prise en compte de l’activité agricole qui par nature est dispersée sur le territoire.

Les élevages vont se câbler.

Les élevages vont se câblerPour la première fois au Space, il était intéressant de noter l’apparition d’offres d’équipement de réseaux, avec ou sans fil, dans les élevages.

Synthèse Elevage propose une centrale de télésurveillance sur laquelle il est possible de brancher (avec ou sans fil) une quarantaine de capteurs disposés dans l’élevage (température, humidité, débit d’eau, PH, ouverture de portes, …). L’éleveur suit l’évolution des paramètres sur internet et reçoit une alerte par SMS en fonction des seuils que lui-même a définis.
Asserva met en place un réseau de fibre optique dans l’élevage pour relier tous les automates, les PC, les bornes wifi, … à l’abri des interférences électromagnétiques, de l’humidité, répondant ainsi à l’obligation de la loi LME (Modernisation de l’Economie) de câblage de tous les nouveaux bâtiments à compter du 1er janvier 2011.

Suis-je en « zone ADSL Blanche » ? Puis-je bénéficier d’une subvention pour m’équiper d’internet par satellite ?

Dans une trentaine de départements il est possible de bénéficier de subventions du conseil général ou de la région si vous êtes en zone ADSL blanche. Deux sites permettent de vérifier les connections et débit possible en fonction de votre lieu ainsi que le montant des éventuelles subventions.

Carte locale débit ADSL

Pour vérifier si vous êtes vraiment en zone Blanche le site Ariase vous propose à partir de votre numéro de téléphone de vous indiquer les opérateurs disponibles et de vous afficher la carte des débits autour de chez-vous.

Si vous êtes dans le bleu ou dans le vert sur la carte, mieux vaut vite prendre un abonnement par satellite pour faire votre parcellaire sur TelePac !

Carte des subventions internet sat

Sur le site de Viveole vous trouverez une carte interactive avec tous les montants et les imprimés de demande de subventions.

Dans une trentaine de départements il est possible de bénéficier de subventions du conseil général ou de la région si vous êtes en zone ADSL blanche.

Wibox, le Wimax d’Altitude Télécom, offre une alternative au satellite de Vivéole ou Nordnet, sur 13 départements

logo-wibox logo-viveole logo-nordnet

Quelles sont les solutions si votre ligne téléphonique se situe en zone blanche (sans raccordement ADSL possible) ou grise (ADSL à 512 ou 1 Mo) ?

Pour pouvoir surfer correctement, mis à part les réseaux Wimax que certaines collectivités locales ont mis en place, jusqu’ici il n’y avait sur le marché que les offres par liaisons satellites principalement de Viveole et Nordnet, pour 29,90 € TTC par mois. (Voir l’ensemble des offres satellites sur le site d’Ariase)

Pour bénéficier de l’Internet Satellite, il suffit de disposer d’un Kit Satellite spécifique, que certains départements ou régions subventionnent (voir carte sur le site de Vivéole).

« Le Wimax est une technologie intéressante, à moderniser dans le temps, qui offre une solution cohérente pour les besoins des particuliers en termes de débits comme, bientôt, en mobilité », pour Altitude Télécom.

Wibox propose deux offres. La première, destinée aux particuliers, permet de surfer à raison de 2 Mbit/s pour 39 euros par mois, tarif supérieur aux offres ADSL courantes.

La seconde s’adresse aux petites entreprises avec un débit de 4 Mbits de débit. L’offre de téléphonie sur IP reste optionnelle (15 euros/mois) et les frais d’activation s’élèvent à 150 euros.

La réception du Wimax nécessite une antenne, à placer sur le toit, un convertisseur du signal radio en signal Ethernet et une « box » pour y relier ordinateurs et téléphone IP. Un équipement est prêté par Altitude. L’installation est à réaliser soit par l’exploitant soit par un installateur agréé (entre 150 et 250 euros environ).

Wibox est disponible depuis le 1er septembre dans 13 départements français (12, 14, 27, 31, 39, 55, 61, 64, 67, 72, 76, 79, 85, 71, 21, 89, 35).

D’’ici la fin de l’année, Altitude Télécom devrait enrichir Wibox de propositions ADSL.

Cette offre incitera t-elle Bolloré Telecom (20 licences régionales) ou Free (licence nationale achetée en 2005 à… Altitude Télécom) à sortir le Wimax de son marché de niche qui est le sien jusque là.

Fracture numérique : les habitants de Tréflévenez montent « un réseau rural » (RAN) pour couvrir la zone blanche de leur commune.

ran

Un RAN (Rural Area Networks) est un réseau informel d’habitants qui se regroupent autour de connexions sans fil (Wifi). Ils montent eux-mêmes leur réseau dont ils sont responsables et deviennent ainsi leur propre fournisseur d’accès internet.

Las d’attendre les opérateurs, une quinzaine d’habitants de la commune de Tréflévénez (280 habitants) se sont regroupés fin 2008  en association pour étudier les possibilités techniques et financières de créer leur propre réseau.

L’association TréflévéNet, a préalablement évalué les solutions alternatives existantes et consulté les différents fournisseurs du marché (traditionnels et alternatifs). France Télécom qui proposait d’installer un NRA (noeud de raccordement d’abonnés) dans la commune a été très vite été écarté à cause de son coût très élevé. Toutes les possibilités ont été étudiées dont celle du satellite. Finalement, et après de nombreux échanges avec le seul RAN de Bretagne (lekermeur.net), la technologie Wifi est retenue.

Concrètement, un pont réseau de plus de 2 km entre la commune voisine couverte par le haut débit et Tréflévénez est tout d’abord réalisé ainsi que l’ouverture et l’installation d’une ligne servant de point d’entrée.

Le backbone est ensuite installé et chaque foyer adhérent à l’association est équipé d’une antenne-routeur. Un abonnement haut débit de la société CELESTE est alors choisi (ADSL garanti 18 Mb/s) pour permettre à chaque foyer de bénéficier d’un débit minimum initial de 1,5 Mb/s. L’ensemble représente un investissement de 4500 €.

L’administration et la maintenance du réseau sont assurées par une équipe technique de l’association TréflévéNet.

Pour y accéder, le droit d’entrée est de 150 € et l’abonnement mensuel est de 25 €. L’association gère aujourd’hui 14 abonnés dont 2 agriculteurs (sur la dizaine que compte la commune).

Pour Loïc Plassart, ingénieur et animateur de l’association, « un réseau comme le nôtre peut effectivement rendre de grands services aux zones souvent isolées que sont les exploitations agricoles. J’ajoute que les bâtiments et installations généralement existantes (hangar, silos, etc.) constituent des points hauts permettant de réaliser aisément des liaisons hertziennes entre sites. Nous utilisons d’ailleurs le sommet d’un hangar agricole pour héberger un relais… ».

Pourquoi cette réalisation ne donnerait-elle pas de nombreuses idées aux Agrinautes en RTC qui attendent avec impatience le haut débit ?

1er réseau coopératif de MtoM en agriculture : La CUMA des viticulteurs de Saint Emillion met en place un réseau de collecte d’informations sans fil de machine à machine.

Logo CUMA

Pour optimiser la collecte des eaux usées des chais de ses 250 adhérents, la CUMA des effluents vinicoles de Saint Emilion a mis en place une gestion automatisée, sans fil, du suivi des niveaux des cuves.

Chaque cuve est équipée d’un système « sondes + modems », livré clés en main aux adhérents de la coopérative, « Kit » qui s’adaptent à tous les modèles de réservoirs.

La centralisation des données et leur traitement, via le réseau mobile GSM, est entièrement automatisée. Une négociation avec Bouygues Telecom a permis de renforcer la couverture GSM sur la zone de Saint Emilion, pour joindre les exploitations de tous les adhérents.

Les modems collectent quotidiennement les données des sondes de remplissage des réservoirs des différents chais et les transmettent de nuit au centre de contrôle. Ce dernier optimise les tournées des camions de collecte des eaux usées jusqu’à la station d’épuration, construite pour traiter les effluents de 2000 ha.

La société  Erco & Gener a adapté un modem aux conditions climatiques et aux exigences particulières de l’application, notamment d’humidité et de température avec une plage de -10° à +55°.

Ce type d’applications M2M (objets communicants reliés à des réseaux cellulaires) devrait se développer rapidement dans la filière agricole, pour optimiser la logistique des livraisons et des enlévements.

Enquêtes Agrinautes 2008 : au delà du besoin d’ADSL, les agriculteurs demandent le haut débit pour tous.

Taux d'équipement et débit ADSL des Agrinautes 2008
Taux d'équipement et débit ADSL des Agrinautes 2008

L’enquête Agrinautes 2008 sortie ces jours-ci, met en évidence une demande importante de réseau à haut débit.

L’un des griefs principaux qui revient dans les commentaires concerne le débit de l’accès internet.

« Pour pouvoir avancer sur le domaine de l’INTERNET il faudrait avoir accès à l’ADSL et ne pas faire parti des isolés! »
D’une part il y a  ceux qui n’ont pas l’ADSL et qui ont le sentiment d’être considérés comme laissés pour compte, et d’autre part ceux qui sont déçus de l’ADSL bas débit.

Ce fait nouveau concerne 28% des Agrinautes qui doivent travailler avec un l’ADSL à 512 Ko  :
« les vidéos, les formations par internet ne sont pas accessibles pour nous, trop long à charger »
« j’ai un abonnement de 1 mg mais un débit de 600 et des coupures journalières donc extra l’internet mais à quand du véritable débit pour tout le monde ?  »

Cette forte proportion d’internautes à bas débit (ADSL), ajoutée à ceux qui sont restés en réseau commuté (RTC), explique certainement que seuls 60% des Agrinautes regardent les vidéos. (enquête Agrinautes 2008/09)