
Manche Numérique


Le réseau de fibres optiques de la Manche, d’environ 800 km, est opérationnel et figure parmi les plus denses de France.
Désormais, 99,6 % des Manchois ont la possibilité de se connecter à l’internet haut débit, grâce aux solutions adaptées et évolutives, combinant les technologies filaires et sans fil.
Fin novembre 2007, en plus des centraux téléphoniques ouverts dans la Manche par France Télécom et offrant l’accès à l’internet à haut débit via les technologies DSL, 199 stations WiFimax sont implantées pour desservir particuliers et entreprises insatisfaits de leur débit ADSL ou non couverts par cette technologie. La carte interactive (cliquer sur « Bus » dans le bas de la page) en ligne sur le site de Manche Numérique permet de bien visualiser l’articulation des différentes techniques utilisées.
Ces déploiements ne sont pour autant pas un achèvement. En effet, des micro-zones «blanches», impossibles à identifier a priori, subsistent. De nouvelles stations WiFimax sont en cours de déploiement afin de traiter les cas isolés qui, selon notre estimation, concernent mille à deux milles foyers, soit 0,4 % de la population et moins de 1,5 % du territoire.
Deux opérateurs locaux exploitent l’infrastructure : Ouest Telecom, qui propose un accès internet avec la téléphonie illimitée pour environ 30 euros par mois, et Média Manche qui offre un accès internet complété par la location d’un PC pour 65 euros mensuels.
Manche Numérique va déployer son réseau optique jusqu’à l’abonné (FFTH) pour couvrir 35% du département en 6 ans. Il y a 250.000 foyers dans le département de la Manche le chantier sera réalisé en 3 phases : les agglomérations de St Lô et Cherbourg (26.000 foyers fibrés en sept. 2009), puis les « poches campagnardes rentables » pour les opérateurs privés, et enfin le « non rentable » c’est à dire les agriculteurs au fond des campagnes.
Jean-michel Billault dans son blog « Vivement la retraite ! (à très haut débit naturellement) » nous informe de son montage financier :
« Pas d’argent public dans la phase 1… Manche Numérique, et cela est trés astucieux, fait en effet financer le réseau, qui reste la propriété de la collectivité, par un opérateur neutre détenteur d’une délégation de service public, lequel s’appuye sur le, et probablement les opérateurs privés..
En fait, il y a mutualisation du réseau, financé en définitive par les opérateurs privés… Le prix de la prise optique est estimé aux alentours de 500 €… Neuf Cegetel a accepté de venir et Free et FT sont en cours de négociation avancée semble-t-il… Naturellement, plus ils seront nombreux, et moins ils payeront de droit d’entrée… (un seul droit d’entrée payable en une fois, ensuite plus rien.. Ce qui diffère du modèle de Pau).
Pour le reste du département, les fourreaux de fibre seront accrochés aux poteaux électriques (c’est aux élus locaus de prendre la décision).. Il y en a partout dans la campagne des poteaux électriques…
A noter que le département dispose sur son territoire de la seule entreprise française de fabrication de fibres (Acome), qui a mis au point une technologie de fourreaux air/terre (si on enterre les fils électriques, on enterre aussi le même fourreau de fibres… Pas besoin de le remplacer)… … des services nouveaux vont émerger. La Manche a ainsi un partenariat avec Intel qui va mettre à sa disposition son réseau mondial de business angels pour toutes les start-ups qui voudront venir s’installer en Manche pour tester, puis proposer leurs services… »
Les agriculteurs de la Manche sauront-ils profiter de cette avance technologique pour mettre en place des applications et des services innovateurs au service de l’ensemble de l’agriculture ? Le Wikimanche qui vient de s’ouvrir aura-t-il un contenu agricole ? Les 24 Espaces Numériques Publiques permettront-ils de développer l’usage auprès des agriculteurs ? Les organisations professionnelles rejoindront-elles les impôts, la MSA et la DDA dans ces espaces ?