« Le Goût d’ici » : 10 producteurs bio se regroupent sur le modèle de la Binée Paysanne.

Le Goût d'ici

A l’inverse des AMAP créées par des consommateurs Le Goût d’ici est à l’initiative des agriculteurs.

Sur le modèle de la Binée Paysanne 10 producteurs, agriculteurs ou artisans (transformateurs de viande, boulanger, producteur de cidre, …), se sont regroupés pour communiquer et commercialiser leur production en circuits courts et ouvrent le 15 juin un site de vente en ligne Legoûtdici.com.

A la différence d’une AMAP le consommateur ne prend pas d’engagement, il commande en ligne (les prix et les disponibilités sont affichés) toutes les semaines avant le mardi soir et vient chercher son panier le vendredi dans l’un des 4 dépôts.

Les mercredi et jeudi chaque producteur a pu préparer les produits qui lui ont été commandés sur internet, puis le vendredi, les regrouper au local de l’association et constituer, avec les autres producteurs, les paniers commandés. Les 4 producteurs, ayant les points de dépôts chez eux, repartent avec les paniers des consommateurs de leur secteur.

Si les producteurs actuels (au moins 2 par produits) n’arrivent pas à suivre la demande ils ont prévu de privilégier l’installation de nouveaux producteurs sur le territoire.

Cette association veux renforcer les liens locaux, et le site en ligne n’est pas leur seul objectif. Ainsi Le Goût d’ici a participé à la création d’un marché local. « Nous vendons en créant du lien social  » nous dit son président Jean-Paul Hignet.

A mon avis ce type d’association, comme celle de Paysans.fr,  préfigure les structures qui devront prendre le relais des AMAP, quand les consommateurs seront lassés de la contrainte du panier obligatoire et du faible choix des produits.

Google confirme le trafic des grands portails agricoles et donne des informations sur des sites qui ne communiquent pas

Visites portails agri janvier

Vous connaissiez le moteur de recherche utilisé par 97% des Agrinautes (enquête NTIC Agri Conseil 2009) mais saviez-vous que Google observe le trafic des éditeurs à partir des cookies laissés sur votre PC, des données de Google analytics, de panels et de ses liens publicitaires (adwords, adsence,…) ?

Ces éléments nous permettent une meilleur connaissance du trafic réel pour les portails qui ne sont pas inscrit à l’OJD ou pour ceux qui se refusent à communiquer sur la fréquentation de leur service. La France Agricole apparait ainsi avec 180 000 visites mensuelles et 70 000 visiteurs.

L’ensemble des sites de Terre-net Média représentent 700 000 visites et 330 000 visiteurs mais non dédupliqués, loin des chiffres observés pour Pleinchamp dont l’audience déborde largement en dehors des agriculteurs avec un service météo que le Crédit Agricole diffuse largement.

De même nous pouvons situer l’attraction des sites public du secteur comme la MSA, le site du ministère ou TelePac en janvier.

A noter les 85 000 visites (100 000 environs en réel) d’AGRAM, 1er site de vente direct agricole parmi la quarantaine des site de vente que nous avons répertoriés (voir notre annuaire) , confirmant ainsi la place primordiale du machinisme dans les préoccupations des agriculteurs.

Nous avons la confirmation que la concurrence qui s’est accentuée sur les petites annonces de matériels ses 2 dernières années, n’a pas entamée la suprématie d’AgriAffaires (l’ensemble des 249 000 visites des 5 sites concurrents  représente moins de 14% du trafic du seul site Agriaffaires, 16% si l’on prend seulement le trafic français.)

Le rapprochement des chiffres de l’OJD et de ceux de Google mets en évidence une minoration de 10 à 20% du nombre des visites données par Google. (1 800 000 contre 2 200 000 pour Agriaffaires, 100 000 contre 110 000 pour Agriavis et 84 000 contre 98 000 pour Le MAG).

Ces visites ne sont pas forcément toutes du fait des agriculteurs. Pour les grands portails généralistes il s’agit de l’ensemble des visites; certaines rubriques étant très fréquentées d’autres beaucoup moins. Seule une enquête représentative auprès des Agriculteurs (comme Agrinautes êtes vous innovateurs ?) permet de préciser l’audience réelle des différents services (rubrique par rubrique) de chaque éditeur auprès des exploitants agricoles.

Merci à e-median pour son aide pour cette analyse.

Deux applications agricoles pour téléphone mobile sur le portail national « Proxima mobile ».

Parmi les 64 applications retenues en octobre pour le portail public, d’applications mobiles Proxima, dernier figurent deux services pour le secteur agricole, l’un dans la catégorie Droit et consommation pour la vente directe (SEALOG) et l’autre dans la catégorie Développement durable pour les conditions d’utilisation des traitements phyto (ISAGRI).

Proxima Mobile

Proxima Mobile est le premier portail de services d’intérêt général gratuits accessibles sur les téléphones mobiles.

Il sera lancé officiellement le 18 février prochain à la Cité des Sciences et de l’Industrie par Nathalie Kosciusko-Morizet, et Bernard Benhamou.

Parmi les 64 applications retenues en octobre dernier figurent deux services pour le secteur agricole, l’un dans la catégorie Droit et consommation

pour la vente directe et l’autre dans la catégorie Développement durable pour les conditions d’utilisation des traitements phyto.

La première « Plateforme d’achat de produits locaux » est développée par la société SEALOG et permet de mettre en relation des producteurs locaux de fruits et légumes (ou d’autres produits frais) avec les consommateurs de ces produits. Ce service permet ainsi de « gérer les commandes et les stocks bien que les produits soient fournis par plusieurs producteurs, sans comptabilité commune ». Une reprise en sorte du modèle de la Binée Paysanne sans la logistique.

La secrétaire d’Etat Nathalie Kosciusko-Morizet, devrait présenter le premier service d’ISAGRI sur mobile : un outil d’aide à la décision pour l’utilisation de pesticides en fonction des conditions météorologiques locales avec planning d’alerte et gestion raisonnée environnementale.

ISAGRI avait déjà développé en 2008 pour ARVALIS une application « arvalis.mobi » sur les conditions d’utilisation des mélanges de produits phytosanitaires accessible par mobile mais sans interface tactile.

Forte concurence entre les portails pour les petites annonces

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90% des Agrinautes utilisent les services de petites annonces agricoles en ligne (enquête 2008/09 NTIC Agri Conseil, IDDEM), une forte progression d’une année sur l’autre.

Sans être éditeur de presse, Agriaffaires, pionnier, rescapé de l’éclatement de la bulle internet, avait fait le choix d’un service spécialisé. Depuis il est devenu le leader incontesté de la branche (plus de 1 700 000 visites mensuelles et plus de 20 pages par visite d’après l’OJD).

Après Terre-net, qui l’année dernière avait individualisé son service en lançant Terre-net occasions, Pleinchamp avec annonces-pleinchamp. et la France Agricole avec AgricultureAnnonces font de même.

Il est difficile de se faire une idée du trafic des uns par rapport aux autres (seuls Agriaffaires, Le MAG avec 87 000 visites et Matériel Agricole avec 60 000 visites, sont à l’OJD).

En revanche, l’enquête Agrinautes apporte une vue précise sur le lectorat de chacun des sites et les résultats ne sont pas forcément les mêmes d’un système de production à un autre, suivant les niveaux de formation, les débits internet, …

La course à l’audience amène les sites à innover, à se distinguer. Plusieurs sites proposent des services d’assurances et de financement (Agriaffaires, Pleinchamp), ou d’observations des prix du marché (Agriaffaires, Terre-net Occasions) il faut noter un service de transport sur Agriaffaires, une géolocalisation cartographique sur Pleinchamp, la séparation des annonces individuelles de celles des concessionnaires et une situation des ventes concrétisées la veille sur Terre-net Occasions.

Autant de facilités avec lesquelles la presse papier ne joue pas à jeu égal.

Or les services de PA (Petites Annonces) qui constituent une ressource importante pour la presse agricole sont également une source de financement pour les portails internet.

L’ARSOE de Bretagne propose un service de commande vocale pour remplacer les commandes d’insémination sur Minitel.

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En décembre 2008 60% des commandes d’insémination de l’URCEO arrivaient encore par Minitel, 30% par internet et 10% sur des répondeurs enregistreurs.

Face à l’arrêt prochain du minitel l’ARSOE de Bretagne a proposée aux centres d’inséminations la mise en œuvre d’un service de synthèse vocale. Ouvert depuis le début de l’année,  ce service simple a permis à l’URCEO de réaliser des gains de productivité par rapport aux répondeurs enregistreur et de fournir une alternative aux accès internet.

60% éleveurs des 9 500 éleveurs l’ont utilisé depuis sa mise en service, générant 2 800 appels vocaux par semaine.

Trois mois plus tard les commandes d’insémination via le Minitel ont chuté d’1/3 (40% des transactions), les commandes vocales ont presque doublé pour atteindre 20% et les accès internet arrivent quasiment à égalité avec le minitel.

Ce succès rapide s’explique par le développement de l’usage du téléphone mobile (60% des appels vocaux) et la simplicité du service (ainsi grâce à la reconnaissance du numéro de l’appelant le système propose un numéro d’élevage par défaut).

L’éleveur dispose maintenant de 3 modes pour commander ses inséminations :

– son téléphone portable classique avec un service de synthèse vocale

– son ordiphone 3G (Smartphone, iPhone,  …) avec une saisie tactile,

– son ordinateur de bureau.

Dans un ou deux ans le 3614 APELIA poura être fermé après plus de 20 ans de bons services.

Cat’Alliance : un site marchand pour l’élevage complétement intégré au système de gestion de l’entreprise.

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Alliance Pastorale qui avait ouvert en 1994 le premier site internet agricole français, continue d’innover sur son site de vente en ligne (Catalliance) en intégrant complètement le « web » avec son système de gestion intégré (PGI ou ERP en anglais).

La mise à jour de l’ensemble des données en ligne (prix et produits) se fait toutes les nuits en fonction des nouveaux achats, de l’évolution des prix et des dernières ventes réalisées. L’éleveur bénéficie ainsi d’un site mis à jour quotidiennement.

Le système permet également de gérer des offres spécifiques suivant les régions et de générer des profils personnalisés pour les adhérents.

Autre nouveauté,  les clients ont la possibilité de laisser un avis et de noter le produit qu’ils ont acheté. A ma connaissance c’est la première fois qu’un vendeur de l’agro-distribution propose cette fonctionnalité.

Avec plus de 2 000 visites par jour, Cat’alliance enregistre 200 à 300 commandes directes en ligne par mois (avec paiement par carte bancaire ou par chèque pour les adhérents) et génère 4 à 500 devis en ligne, qui sont transformés par la plate-forme téléphonique, elle-même intégrée à l’ERP de l’entreprise.

La plupart des appels qui arrivent sur la plate-forme téléphonique font suite à une consultation sur le site Internet.

80% des Agrinautes déclarent avoir procédé à au moins un achat professionel dans l’année (enquête Agrinautes êtes vous innovateurs 2008/09) et un grand nombre souhaite plus de sites de ventes en ligne (voir l’annuaire en ligne).

Avec Agridiscut un nouveau domaine s’ouvre à la vente en ligne : les animaux sur pieds.

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S’inspirant du fonctionnement d’eBay et des marchés au cadran du grand Ouest Agridiscut, ouvre après une période de test.

Son concepteur, Michel Mercier souhaite « aider les agriculteurs à mieux défendre le prix de vente de leurs animaux « .
« Ainsi sur un lot de 10 bovins de race blonde d’aquitaine , le propriétaire a gagné 1100 € par rapport à la meilleure offre qui lui avait été proposée par des professionnels du commerce de bétail. »

 » 99% des annonceurs ont trouvés leur bonheur et acceptent la vente » .

Le site ne fait qu’une mise en relation, et vérifie que les intervenants ne sont que des professionnels enregistrés avec un numéro de siret pour les acheteurs et avec un numéro de cheptel pour les éleveurs.

Ce site vient répondre à une attente manifestée dans l’enquête Agrinautes et élargir le domaine des sites de vente offerts aux agriculteurs (voir les sites répertoriés dans notre annuaire).

Regroupement dans les sites de vente en ligne d’approvisionnements : AGRILEADER absorbe AGRICLIC

Logo Agrileader logo Agriclic

L’un est spécialisé dans les productions animales, l’autre dans les phytos, le regroupement parait logique avec de belles synergies en perspective.

Agriclic et Agrileader avaient déjà envisagé de se rapprocher il y a quelque temps mais aujourd’hui c’est le plus gros, Agrileader, qui rachète le plus petit des deux, Agriclic.

Agriclic va bénéficier du réseau des 17 dépôts de la société de Gavray, et Agrileader va élargir sa gamme de produits vers les cultures auprès de ses clients et bénéficier de la logistique d’Agriclic.

Agriclic avait été fondée par deux anciens cadres d’une firme phytosanitaire Lyonnaise, en 2000 dans la période de créativité fiévreuse des « Start Up ». Ils avaient réussi à traverser l’éclatement de la bulle Internet.

En 2007, avec 8 salariés, l’entreprise toujours dirigée par Maud Billard-Coester avait réalisé un chiffre d’affaires de 5,7 millions d’euros (6,7 en 2008) et dégagé un bénéfice de 100 000 €.

De son côté Agrileader, spécialisée dans la vente directe depuis 1999, avait développé une politique de dépôts de vente sur l’Ouest, puis sur l’ensemble des zones d’élevage, en parallèle avec ses ventes en ligne. Ces derniers temps son site s’était enrichi de quelques  vidéos de conseils, une première à ma connaissance pour les sites de vente d’appro français.

Avec 35 salariés et un chiffre d’affaires de 15,5 millions d’euros en 2007 (19,7 en 2008) , Agrileader avait dégagé un bénéfice de 184 000 Euros.

Agriclic  reste basé à Vaulx en Velin et Maud Billard-Coester reste à la tête d’Agriclic pour un an avant de passer le relai à Jacques Lechevrel PDG d’Agrileader.

En 2007 les Agrinautes ont consacré 25% de leurs consultations Internet autour de leurs achats et ventes

Répartition des consultations des Agrinautes
Source NTIC Agri Conseil : Enquête 2007 « Agrinautes êtes vous innovateur »

Les Agrinautes utilisent internet d’abord pour leurs besoins d’achats et de ventes, ensuite pour consulter, échanger, traiter les données de leurs exploitations (suivi de l’élevage, des parcelles, comptabilité, …). La recherche d’information sur les produits et les fournisseurs représente 13% des consultations au même niveau que la météo, avant les services bancaires.

Pour leurs achats et ventes les Agrinautes consultent avant tout les cours et marchés (12% de l’ensemble), les données de la coopérative ou du négoce (6%) et les petites annonces (5%)

Ces données tirées de l’enquête Agrinautes 2007 (publiée au 1er semestre 2008) vont certainement évoluer sous l’influence de 3 facteurs :

– l’arrivée importante des nouveaux usagers du web agricole (30 000 environ depuis la dernière enquête)

– le fort développement de l’offre de services professionnels agricoles accessibles sur la toile.

– l’expérience et la pratique des 100 000 Agrinautes qui surfent depuis quelques années.

GEN’France vend sa génétique en ligne.

GEN’France génétique en ligne

GEN’France a profité du Space pour mettre en ligne la vente des doses de ses taureaux.

Le site propose les produits des 5 coopératives partenaires de GEN’France au travers le monde ( Amélis en France, CRI aux Etats-Unis, Holland Genetics en Hollande, Viking Genetics, au Danemark et en Suède Masterrind en Allemagne.

Chaque fiche signalétique, de taureau, propose un lien direct vers le panier de l’éleveur, avec calcul immédiat de la facture.

Il faut noter une possibilité d’achat groupé entre éleveurs adhérents au réseau GEN’France permettant de bénéficier des doses de taureaux GEN’France à des prix préférentiels en fonction du volume acheté par tous les adhérent en même temps.

Ce premier service de vente de génétique bovine française développé par E-median vient répondre à une attente de bien des éleveurs.